Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 11 15/ Série V/
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REVUE DE PRESSE/
L’EDITORIAL DU FIGARO: «EMMANUEL MACRON AU PROCHE-ORIENT, LA DIPLOMATIE DU TOURBILLON»
Extrait/ « Le talent mais aussi le point faible du chef de l’État est de vouloir à tout prix, dans un même message, cocher toutes les cases.
Selon Goethe, la magie des contes des Mille et Une Nuits est de s’affranchir de toute morale pour nous transporter dans un monde de liberté absolue. Aladdin Macron a-t-il plongé dans les mirages de l’Orient à peine son tapis volant posé en Terre sainte? Il s’était embarqué lundi soir de Paris en messager de paix, déterminé à obtenir une «trêve humanitaire» pour les habitants de Gaza bombardés par Israël, ambitieux de trouver «un scénario politique capable de mener à un cessez-le-feu», prévenait l’Élysée (…) le président français s’est tôt métamorphosé en chef de guerre: «Vaincre les terroristes» devient «la priorité», au point de lancer une «mise en garde» au Hezbollah, au régime iranien et aux houthistes du Yémen. »
MAIS QUI POURRAIT PRENDRE PART A UN FRONT CONTRE LE HAMAS? LES ÉTATS-UNIS, DES ÉTATS OCCIDENTAUX, MAIS « AUCUN PAYS ARABE », SELON LE GEOPOLITOLOGUE FREDERIC ENCEL, INVITE DE BFMTV-RMC CE MERCREDI.
« Emmanuel Macron a fait part mardi 24 octobre de son vœu d’une coalition contre le Hamas s’inspirant de celle montée face à Daesh. Pour le géopolitologue Frédéric Encel, il ne faudra pas compter sur les pays arabes, malgré leur opposition au groupe terroriste.
En visite à Jérusalem, mardi 24 octobre, Emmanuel Macron a laissé planer l’idée d’une coalition internationale contre le Hamas s’inspirant de celle menée contre Daesh. Une organisation qui ne « se limite pas à des opérations sur le terrain » et peut consister en du « partager d’information » ou « la lutte contre le financement du terrorisme », comme l’a précisé l’Élysée mardi.
Mais qui pourrait prendre part à un front contre le Hamas? Les États-Unis, des États occidentaux, mais « aucun pays arabe », selon le géopolitologue Frédéric Encel, invité de BFMTV-RMC ce mercredi.
« Aucun état arabe aujourd’hui ne va prendre la responsabilité vis-à-vis de son opinion publique d’envoyer des troupes, surtout pas dans la bande de Gaza », estime-t-il.
Laisser Israël faire « le sale boulot »
Bien que le Hamas soit considéré comme un groupe terroriste par « la plupart des régimes arabes mesurés », comme l’Égypte, les voisins ne risqueraient pas de contrarier leurs populations. Contre Daesh, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Jordanie ou le Bahreïn ont pris part à la coopération internationale.
Le spécialiste souligne par ailleurs que les 400 millions de citoyens arabes sont « extraordinairement différents » et que les mobilisations de soutien observées dans plusieurs villes de la région ne doivent pas être « surestimées ».
Des soldats français à Gaza?
Emmanuel Macron a affiché son soutien à Israël dans son « droit à se défendre ». Mais pour le géopolitologue, il paraît « absolument illusoire » d’imaginer des soldats français entrer à Gaza. Son point de vue est sensiblement le même pour les soldats américains. »
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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