Luc MICHEL
Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 11 15/ Série V/
JUSQUE L’ATLANTIQUE ! COMMENT ARRIMER L’UNION EUROPEENNE A L’EURASIE …
La visite de Xi Jinping dans l’UE a été l’occasion d’un déluge d’articles sur les « nouvelles routes de la soie ». Présentées dans l’optique de la vieille géopolitique obsolète du général de Gaule (« L’Europe de l’Atlantique à l’oural »), que Macron et le Quai d’Orsay partagent encore. Dialogue des continents « européen » (sic) et asiatique, vision archaïque de la Chine impériale. Oubliée la « Seconde Europe » de Moscou ! Aux abonnés absents l’Eurasie ! Mais surtout soigneusement oublié le volet africain des « routes » et la vision bi-continentale Eurasie-Afrique de Xi Jinping !!!
« La « nouvelle route de la soie » : opportunité économique, risque géopolitique ?
Par l’initiative « One Belt, One Road », la Chine poursuit ses ambitions économiques en Eurasie. Pour quelles opportunités et quels risques ? 57 Etats partenaires en 2019, dont 14 européens, ont apporte leur concours pour doter l’institution d’un capital total de 100 milliards de dollars, dont 30 % sont fournis par la Chine. Depuis l’annonce du projet de nouvelle route de la soie (One Belt, One Road, OBOR) par le président chinois Xi Jinping en 2013 à Astana (Kazakhstan), les initiatives chinoises de développement d’infrastructures terrestres et maritimes entre la Chine et l’Europe sont scrutées à la loupe par les observateurs. L’article de la politiste Christine Guluzian revient sur ce grand projet qui entend donner une nouvelle dynamique aux relations économiques entre la Chine et l’Union européenne, tout en participant au développement des nombreux pays traversés … »
– Julien Vercueil (Le Point, 29 déc. 2018).
« Selon une analyste, le leader chinois fait avancer la cause du pays par un activisme diplomatique touchant autant aux institutions qu’aux concepts. C’est aussi un nouveau cadre ideologique que Pekin tente de promouvoir dans le monde, sur la base de ses propres pratiques. La diplomatie chinoise forme un nombre croissant de diplomates et de hauts fonctionnaires etrangers. Si la diplomatie chinoise est aujourd’hui abondamment analysée, rares sont ceux qui le font à partir d’une lecture minutieuse du discours officiel chinois. Justyna Szczudlik, analyste spécialiste de la Chine au cercle de réflexion polonais de politique étrangère PISM, s’y est attachée avec rigueur et précision. Sa courte étude sur la diplomatie de « grande puissance » de la Chine décrypte la manière dont le président Xi Jinping tente d’introduire de nouveaux standards dans les relations internationales. Xi Jinping s’y attelle par plusieurs biais : tout d’abord par un activisme diplomatique … »
# PARTIE I-
JUSQUE L’ATLANTIQUE !
COMMENT ARRIMER L’UNION EUROPEENNE A L’EURASIE …
I-1
QUELLE DIMENSION GEOPOLITIQUE :
« L’EUROPE JUSQUA L’OURAL » (DE GAULLE – MACRON) OU « L’EURASIE DE VLADIVOSTOK A LISBONNE » (THIRIART – POUTINE) ?
« Diplomatie : Macron fait-il le poids ? »
– LCI (25 mars 2019, 15h).
On doit comprendre quelque chose, ce qu’on appelle actuellement « Occident », c’est le Bloc américain. Et dans ce bloc l’UE est la plus grande des colonies yankee depuis 1944.
QU’EST-CE QUI FAIT LA PUISSANCE AMÉRICAINE DEPUIS 1945 ?
QU’EST-CE QUI PERMET AUX AMÉRICAINS D’ÊTRE UNE SUPERPUISSANCE ?
C’est le contrôle de la seconde économie la plus puissante au monde qui est l’économie de l’Europe occidentale. Qu’est-ce qui permet aux Américains d’être une superpuissance ? C’est non seulement la puissance nord-américaine elle-même, mais (aussi) le contrôle de la puissance de l’Union européenne. Si vous voulez, pour prendre (l’exemple d’) un corps humain, l’Union européenne est le deuxième poumon des Américains. Cela s’exprime depuis 1944 au travers d’un système de domination coloniale en Europe. Il faut comprendre qu’en 1945 l’Europe est passée du statut de puissance coloniale au statut de colonie, c’est une colonie américaine.
Ma position, celle de mon Ecole géopolitique (1), est assez simple, je ne me définis pas comme Occidental, je me définis comme un décolonisateur et quelqu’un qui combat le colonialisme. En Europe colonisée, en Eurasie et en Afrique recolonisée !
LA VERITABLE EQUATION FONDAMENTALE DE LA GEOPOLITIQUE MONDIALE : MOSCOU ET PEKIN DOIVENT ARRACHER L’UE DES MAINS DE WASHINGTON !
Oublions tout d’abord la thématique des médias français, directement inspirée par L’Elysée et le quai d’Orsay. Lorsqu’il évoque « les continents européen et asiatique », Macron ressort la vieille géopolitique gaulliste des Années 1960, avec son « Europe de l’Atlantique à l’Oural ». Dès 1964, le père du Néoeurasisme, le géopoliticien belge Jean Thiriart parlait de « l’Europe jusque Vladivostok » (2). Formule que j’ai moi même introduit dans le débat politique, toujours en Belgique, avec mon interview de 1985 au quotidien socialiste « Le Peuple » intitulée « PCN, européen jusque Vladivostok » (3).
La formulation de Macron est obsolète et la thématique Europe-Asie l’est tout autant. Au XXIe Siècle, on parle du continent eurasiatique. Poutine et Lavrov évoquent notre formule des Années 1980 sur « l’Europe de Vladivostok à Lisbonne » (4). Et les « nouvelles routes de la Soie » de Xi Jinping vont jusque Madrid, Lisbonne, Birmingham, Nantes et Anvers …
Macron c’est la géopolitique du rétroviseur, notre vision eurasiatique c’est la Géopolitique de l’Avenir. Et l’avenir nous l’incarnions seul dès le début des Années 1980 (5).
Ajoutons que Macron se positionne sur une escroquerie politique. Il serait « le représentant de l’Europe » (sic). Alors que l’UE est profondément fracturée entre rivaux, Paris, Berlin et maintenant Rome. En sous-bloc régionaux, Visegrad et cie. Ce que Rumsfeld au nom du Régime Bush II appelait l’opposition de « la vieille Europe vs la nouvelle Europe » (6). Derrière les projets géoéconomiques de Poutine et Xi Jinping, complémentaires, il y a une vision géopolitique, un nouvel Ordre mondial, et surtout un projet de civilisation commune.
LE JEU SUBTIL DE LA DIPLOMATIE CHINOISE – COMME LA RUSSE – JOUE SUR LES « CONTRADICTIONS INTERNES » ET LES FRACTURES DU BLOC OCCIDENTAL ET DE L’UE
Pour imposer cette vision, la diplomatie de Xi Jinping, comme celle de Poutine et Lavrov, joue sur les contradictions internes du Bloc américano-atlantiste et de l’OTAN (7), comme sur les fractures de l’UE aggravées, chacun dans un registre différent, par Trump/Biden et Poutine. Xi s’appuyant sur « un activisme diplomatique touchant autant aux institutions qu’aux concepts » …
Ces contradictions internes sont caractéristiques du Bloc américano-occidental : Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro. Autrement dit Bruxelles tire les marrons du feu pour Washington en Eurasie ! Et en Afrique, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double aussi d’une « contradiction interne » (8) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains. Autrement dit Paris tire aussi les marrons du feu pour Washington en Afrique !
Déjà concurrencée par la « Seconde Europe » de Poutine ( 9), l’UE se sent prise en tenaille « l’ approche contractuelle des relations internationales » US, d’un côté, et l’expansion chinoise, incarnée par son projet de « nouvelles routes de la soie » et ses investissements massifs un peu partout dans le monde et en Europe, comme en Italie, dernier pays à s’être laissé séduire. «
Le monde traverse des mutations inédites : la Chine, la France et l’Europe sont toutes à un moment crucial de leur développement », a estimé Xi Jinping, au premier jour de sa visite officielle en Europe en 2019.
Xi Jinping aime à se présenter comme un « acteur classique du concert des nations ». Le dirigeant communiste s’est même fait applaudir au forum de Davos en 2016 par le gratin du libéralisme économique mondial !
I-2
LES PROJETS DE XI JINPING POUR L’EUROPE DE L’OUEST
Xi Jinping a promis à Rome en 2019 une « nouvelle route de la soie à double sens ». Le président chinois Xi Jinping a promis à Rome le 22 mars 2019 que son projet ambitieux de « nouvelles routes de la soie », qui suscite de l’inquiétude à Bruxelles et à Washington, ne serait pas à sens unique. « La partie chinoise souhaite des échanges commerciaux dans les deux sens et un flux d’investissements dans les deux sens », a-t-il affirmé, selon une traduction en italien de son discours (…)
LES INQUIETUDES DE WASHINGTON :
« ROME N’A NUL BESOIN DE REJOINDRE CE PROJET DE NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE » (LA MAISON BLANCHE)
Un responsable de la Maison Blanche, Garret Marquis, a ainsi jugé en mars 2019 sur Twitter que « Rome n’avait nul besoin de rejoindre ce projet de nouvelles routes de la soie » (« Belt and Road Initiative »).
L’Italie, dont l’endettement est le deuxième plus important de la zone euro et dont l’économie est officiellement en récession, ne cachait pas alors son désir de faire affaire avec la Chine. Une importante délégation d’hommes d’affaires chinois accompagnait le président Xi.
LES INQUIETUDES DE « L’EUROPE AMERICAINE »
Le président français Emmanuel Macron reste « sceptique ». Ce n’est « pas une bonne méthode de discuter de manière bilatérale des textes d’accord sur les nouvelles routes de la soie », avait-il déclaré ce même 22 mars 2019 à Bruxelles après une première discussion à 28 sur le sujet.
Ce déplacement en Europe du président Xi intervenait dix jours après la publication par l’Union européenne d’un « plan en dix points », qui soulignait que « la Chine est tout autant un rival qu’un partenaire commercial ». Ce 22 mars 2019 à Bruxelles, « les dirigeants européens ont posé les bases d’un front européen commun face à Pékin, voulu par Paris et Berlin afin de surmonter les divisions ».
EUROPEENNE » FACE A L’EURASIE
Réunis en mars 2019 à Paris face au dirigeant chinois, Macron, Merkel et Juncker se rassemblaient autour d’une « stratégie cohérente dans le dialogue avec la Chine ». Trois des plus importants dirigeants de l’Union européenne, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker, se réunissaient à Paris avec Xi Jinping « pour tenter de lui présenter un visage européen uni sur les grands dossiers mondiaux ».
« Le choix de l’évidence et de la raison au XXIe siècle est là, dans un partenariat eurochinois fort, défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses », avait alors déclaré Emmanuel Macron, toujours englué dans sa « géopolitique du rétroviseur » obsolète, à l’issue d’un entretien avec son homologue chinois à l’Élysée, appelant à une Europe « unie » autour d’une « stratégie cohérente dans le dialogue avec la Chine ».
L’enjeu de cette réunion du 26 mars (et avant le prochain sommet UE-Chine le 9 avril à Bruxelles) « est double pour le Vieux Continent : il s’agit de se poser face à la Chine en interlocuteur crédible pour tenter de la persuader de canaliser ses ambitions économiques et diplomatiques dans les règles du multilatéralisme et, d’autre part, d’essayer d’unifier une Europe divisée face aux appétits de Pékin », que la Commission européenne (aux mains des Atlantistes) qualifie de « rival systémique ».
ARRIMER L’UE AU BLOC EURASIATIQUE
Pour autant, le projet de Xi jinping d’infrastructures de transport vers l’ouest, son approche très bilatérale, négociant avec chaque pays, et ses investissements dans des actifs stratégiques inquiètent et divisent dans l’UE, où la Chine a investi au moins 145 milliards d’euros depuis 2010. « L’Europe a un besoin urgent d’une stratégie pour la Chine, une stratégie digne de ce nom », a déclaré le commissaire européen allemand Günther Oettinger, disant par exemple voir « avec inquiétude qu’en Italie et dans d’autres pays européens des infrastructures d’importance stratégique comme les réseaux d’électricité, les lignes ferroviaires à grande vitesse ou les ports ne sont plus dans des mains européennes mais chinoises ».
D’où l’agitation du spectre chinois, jumeau de la « Chinafrique » agitée par Paris en Afrique. « Si certains pays croient pouvoir faire de bonnes affaires avec les Chinois, ils seront surpris quand ils s’apercevront qu’ils sont devenus dépendants », a mis en garde le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas. Mais les Chinois affirment au contraire que leurs investissements dans les pays d’Europe sont favorables à l’unité de l’Union. « Les pays qui manquent d’élan économique, comme le Portugal, l’Italie ou la Grèce, sont marginalisés dans l’intégration économique régionale. Coopérer avec la Chine les aidera à regagner de la vitalité économique et faire entendre leur voix dans les affaires régionales », résumait dimanche le journal chinois de langue anglaise ‘Global Times’.
Partie II :
PEKIN INVESTI EN EUROPE
OUTRE LA SERBIE, LA HONGRIE EST LA PORTE D’ENTREE DE LA CHINE EN EUROPE
« En 2015, la Hongrie fut le premier pays européen à signer un accord de coopération avec Pékin dans le cadre de « l’Initiative de la ceinture et de la route ». La construction d’une ligne ferroviaire entre Budapest et Belgrade symbolise le réseau tentaculaire que tisse Xi Jinping à travers la planète. Cette ligne permettra la circulation de trains remplis de marchandises chinoises depuis le port grec du Pirée, jusqu’à l’Europe centrale. La conquête chinoise de l’Europe passe donc par Budapest. »
LA TURQUIE : NOUVEAU CARREFOUR ENTRE L’EUROPE ET LA CHINE
Il faut revenir « sur la place centrale qu’occupe la Turquie, où Xi Jinping a investi massivement. Située entre l’Europe et l’Orient, le pays que préside Erdogan représente un partenaire de choix pour la Chine, dont Xi Jinping a su tirer profit ».
L’INITIATIVE CHINOISE « LA CEINTURE ET LA ROUTE » A DEJA EU UN IMPACT IMPORTANT DANS LES BALKANS.
Selon une analyse du BIRN, en 2021, il y avait en Serbie au moins 61 projets à différents stades d’achèvement qui ont été ou étaient mis en œuvre par ou en coopération avec des entités chinoises sur une période d’une décennie, pour une valeur d’au moins 18,7 milliards d’euros.
Selon l’estimation du BIRN, fin 2021, il y avait dans la région des Balkans 135 projets d’une valeur d’au moins 32 milliards d’euros qui étaient liés d’une manière ou d’une autre à la Chine.
MARCHE EUROPEEN VS « NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE «
La Chine et la Serbie ont signé mardi un accord de libre-échange dans le cadre du troisième sommet des Nouvelles routes de la soie à Pékin. Les présidents chinois Xi Jinping et serbe Aleksandar Vucic étaient présents à cet événement.
Selon Aleksandar Vučić, l’accord va offrir de nouvelles perspectives de relations entre les deux pays, qui vont « enregistrer des progrès sur tous les plans ». La Serbie négocie son entrée au sein de l’Union européenne depuis 2014. Si l’Etat des Balkans accède à l’UE, il devra renoncer aux accords de libre-échange conclus avec d’autres pays.
Mais Belgrade ne se montre guère enthousiaste à l’idée de mettre en œuvre les réformes demandées par l’Europe, ce qui fait traîner les négociations autour d’une adhésion. Sous la présidence de Aleksandar Vučić, la Serbie a étendu ses relations avec la Chine et la Russie.
NOTES ET RENVOIS:
(1) NOTRE ECOLE GEOPOLITIQUE ET SA VISION DU MONDE :
de la « Grande-Europe » (1964) à « l’Axe Eurasie-Afrique » (2013), en passant par « l’Ecole géopolitique euro-soviétique » (1982-91) et « l’Axe Paris-Moscou » (1992).
Les concepts inventés ou réinventés par nous :
« la Grande-Europe de Reykjavik à Vladivostok » (1964) – « L’Empire euro-soviétique de Vladivostok à Reykjavik » (1983) – « L’Eurasisme » (réinvention, 1984) – « L’Axe Paris-Moscou » (1992) – « La Seconde Europe eurasiatique » (2006) – « L’Axe Eurasie-Afrique » (2013) …
Notre travail des Années 1982-92 et sa postérité eurasiste en Russie.
(2) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : GEOIDEOLOGIE : NEOEURASISME. THIRIART, ‘LE BELGE FAVORI DE POUTINE’ (DE STANDAARD)
sur http://www.lucmichel.net/2018/06/04/luc-michels-geopolitical-daily-lactualite-qui-confirme-lanalyse-geoideologie-neoeurasisme-thiriart-le-belge-favori-de-poutine-de-standaard/
Voir aussi :
Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Mes « Thèses sur la Seconde Europe » sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80.
Cfr. GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/
(3) Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste « LE PEUPLE », Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.
(4) Cfr. Luc MICHEL, PCN-INFO/ GEOPOLITIQUE/
POUTINE POUR LA GRANDE-EUROPE « DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE »
sur http://www.lucmichel.net/2014/10/24/pcn-info-geopolitique-poutine-pour-la-grande-europe-de-latlantique-au-pacifique/
(5) Voir Karel Huybrechts, PCN-SPO /
L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/31/pcn-spo-leurasie-est-une-idee-en-marche-mais-qui-parlait-de-leurasie-et-de-leurasisme-il-y-a-30-ans/
Et sur PCN-TIMELINE /
IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/30/pcn-timeline-ideologie-1984-le-pcn-reinvente-leurasisme-moderne/
(6) Cfr. sur # LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LE FANTOME GEOPOLITIQUE DE LA MITTELEUROPA (II). NOSTALGIES DE PUISSANCES DEFUNTES INSTRUMENTALISEEES AU SERVICE DE LA DOMINATION AMERICAINE
sur http://www.lucmichel.net/2017/09/27/luc-michels-geopolitical-daily-le-fantome-geopolitique-de-la-mitteleuropa-ii-nostalgies-de-puissances-defuntes-instrumentaliseees-au-service-de-la-domination-americaine/
(7) Cfr sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY:
* LES CONTRADICTIONS INTERNES DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL : LA BELGIQUE MAILLON FAIBLE DE L’OTAN ET DE L’UE ?
sur http://www.lucmichel.net/2018/03/27/luc-michels-geopolitical-daily-les-contradictions-internes-du-bloc-americano-occidental-la-belgique-maillon-faible-de-lotan-et-de-lue/
* Et LES CONTRADICTIONS INTERNES DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL (II) : EXPULSIONS DE DIPLOMATES RUSSES. ‘LA BELGIQUE ABOIE AVEC LES LOUPS DE L’OTAN, MAIS NE MORD PAS MOSCOU’
sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-les-contradictions-internes-du-bloc-americano-occidental-ii-expulsions-de-diplomates-russes-la-belgique-aboie-avec-les-loups-de-lotan/
(8) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE AFRICAINE : INTRODUCTION A LA “NOUVELLE POLITIQUE AFRICAINE” DE TRUMP
sur http://www.lucmichel.net/2018/12/18/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-africaine-introduction-a-la-nouvelle-politique-africaine-de-trump/
Extrait :
« … mes analyses sur cette Recolonisation de l’Afrique par les USA, sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenu les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone », comme je la nomme), « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …
Il y a un arrière-plan géopolitique au soi-disant « printemps africain » de 2014-2018.
Ma thèse, c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008, que 2007 et 2008 ont été des tournants géopolitiques en Afrique …
« Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA. Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique, par Bush II et Obama en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique. Que confirment Trump et Bolton (lui même idéologue du Régime Bush II) aujourd’hui !
Comme dans l’OTAN, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double d’une « CONTRADICTION INTERNE » (caractéristique du Bloc américano-occidental) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains (Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont aussi opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro). Autrement dit Paris tire les marrons du feu pour Washington en Afrique !
(9) L’Europe ne se limite pas à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.
Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU,
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/
(Sources : Daily Telegraph – PCN Timeline – Le Peuple (1985) – De Standaard – Editions Machiavel – ELAC Website – AFP – Afrique Media – EODE-TV – PCN-TV – Press TV – Courrier International – Die Welt – EODE Think Tank)
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
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