Edité par Luc MICHEL et JAMAHIRIAN TV
2023 06 21
POUR EN FINIR AVEC LE FRANC CFA:
« NOUS SOMMES ENCORE COLONISES » (SELON UN RESPONSABLE IVOIRIEN)
Le franc CFA doit être abandonné, chaque pays africain doit imprimer sa monnaie sur son sol contrairement à la situation actuelle, alors que le franc CFA, adossé à l’euro, est imprimé en France, estime auprès de Sputnik Afrique Henri Doué Taï, président de la Chambre de commerce et d’industrie ivoiro-russe.
L’AFRIQUE DOIT POSSEDER SA PROPRE MONNAIE UNIQUE
soutient auprès de Sputnik Afrique Henri Doué Taï, le président de la Chambre de commerce et d’industrie ivoiro-russe. L’expert a pris part au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF). Les pays africains doivent imprimer leurs propres monnaies sur leur propre sol: « Il faut que je frappe ma monnaie ou bien que l’Afrique se regroupe pour avoir une monnaie unique. Si ce n’est pas possible, avoir une monnaie confédérale: on fait une fédération au nord de l’Afrique, on fait une fédération au sein de l’Afrique, on fait une fédération régionale. »
Et d’ajouter que cette monnaie doit être convertible. 14 pays africains utilisent le franc CFA, perçu comme une réalité coloniale héritée de la France. Adossée avec une valeur fixe à l’euro, cette monnaie est imprimée en France par la Banque de France.
De ce fait, « là actuellement, ce que nous vivons, nous sommes encore colonisés », déplore Henri Doué Taï qui appelle à l’abandon du franc CFA. Il prône également la souveraineté dans la politique extérieure du pays: « Nous voulons la souveraineté, nous la voulons réellement et nous discutons avec nos partenaires pour leur faire comprendre que c’est nous qui choisissons. »
Fin avril, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué que les discussions se poursuivaient sur la question de la monnaie unique ouest-africaine, l’Eco, aussi bien au niveau des chefs d’État que de la Commission de la CEDEAO. Prévu initialement en 2020, le lancement de la monnaie unique Eco a été finalement reporté en 2021 par les 15 pays de la CEDEAO pour 2027.
LE PRESIDENT KENYAN PROPOSE UNE MONNAIE UNIQUE POUR L’AFRIQUE
Le président du Kenya, William Ruto, a appelé à l’introduction d’une monnaie unique africaine pour faciliter les échanges sur le continent.
Lors de son premier discours dans le cadre du 22e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) à Lusaka, en Zambie, Ruto a déclaré que l’intégration régionale signifiait que les citoyens n’auraient pas à se soucier de la devise avec laquelle échanger.
« Notre peuple ne peut pas commercer sans se soucier de la devise à utiliser. Ceci, entre autres barrières non-tarifaires, est un problème auquel nous devons nous attaquer de toute urgence, afin que nos peuples puissent commencer à commercer ensemble et à s’intégrer“, a déclaré le président kényan.
Le sommet s’inscrit sous le thème de l’Intégration économique pour un COMESA prospère, ancré sur l’investissement vert, la valeur ajoutée et le tourisme.
S’adressant aux participants au sommet, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a déclaré que la région ne pouvait plus perdre de temps dans la quête de l’intégration régionale.
‘Le potentiel du commerce intra-COMESA est colossal, la demande de produits à valeur ajoutée est vouée à continuer de croître à l’avenir, ce qui signifie que nous ne pouvons plus rester à la traîne dans la quête de l’intégration régionale‘, a déclaré Chakwera.
Le président du COMESA, Abdel Fattah al-Sissi, président de l’Égypte, a déclaré que le bloc était fort d’un marché de 580 millions de citoyens, avec un produit intérieur brut combiné de plus de 720 milliards de dollars, ne laissant aucune excuse pour expliquer pourquoi le commerce ne devrait pas être amélioré.
Al-Sissi a appelé les États membres à collaborer dans la construction d’infrastructures qui faciliteraient la circulation des biens et des personnes dans la région, afin de promouvoir l’intégration.
Le président de la Zambie qui accueille le sommet, Hakainde Hichilema, a déclaré que la région devait maintenir la paix et la stabilité en tant que conditions préalables au développement socio-économique.
‘L’instabilité n’importe où est une instabilité partout, et j’ose dire que sans paix, sécurité et stabilité, il ne peut y avoir de développement socio-économique’, a déclaré Hichilema, à qui al-Sissi a officiellement remis la présidence du bloc, lors du sommet.
Le sommet a décidé de renforcer les efforts pour actualiser le commerce et l’intégration régionaux.
Selon un communiqué publié au nom des 21 États membres, le sommet a noté que la région disposait encore de 100 milliards de dollars en potentiel commercial et investissements inexploités.
‘C’est sur ce point que le sommet a convenu qu’il était nécessaire que les États membres mobilisent leurs efforts pour parvenir au commerce et à l’intégration régionaux, en éliminant les obstacles au commerce’, a déclaré la secrétaire générale du COMESA, Chileshe Kapwepwe.
Le vice-Premier ministre somalien, Salah Jama, a également informé le sommet que le Conseil des ministres de la Somalie avait approuvé jeudi l’adhésion officielle de cette nation d’Afrique de l’Est au COMESA, un an après des élections réussies et le transfert pacifique du pouvoir à un nouveau gouvernement.
Kapwepwe a annoncé que la 23e édition du sommet de l’organisation se tiendrait au Burundi, alors que la 24e édition devrait se tenir en Eswatini.
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