2023 06 02
Brics/Iran: l’Occident en panique !
Les ministres des Affaires étrangères du groupe BRICS des principales économies émergentes se trouvent en Afrique du Sud pour discuter de l’élargissement et d’autres stratégies destinés à faire du bloc une alternative clé à la domination géopolitique occidentale.
Les ministres des Affaires étrangères brésilien, russe, indien, chinois et sud-africain participant à la réunion des BRICS et il ont perévu de traiter des demandes d’adhésion de près de 20 pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie comme l’Indonésie, l’Égypte, la Turquie, le Mexique et le Nigéria et l’Iran.
Luc Michel, géopoliticien, nous livre son analyse sur cet événement.
LE SUD GLOBAL VOUDRAIT DETRONER LE DOLLAR
Les Brics, l’alliance du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, poussent pour une “dédollarisation” du système monétaire international, afin de sortir de la domination américaine.
Le débat sur la “dédollarisation” refait surface environ tous les deux ans. Ces derniers temps, c’est le groupe des Brics – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – qui réclament la création d’une nouvelle monnaie de réserve. En remettant en cause la domination du billet vert qui, de toute façon, est en train de s’estomper, cette nouvelle monnaie porte l’espoir de voir les marchés émergents moins sensibles aux décisions politiques prises aux États-Unis.
À l’heure où le monde flirte avec une nouvelle crise financière et où la Russie est frappée de sanctions financières, l’appel à la “dédollarisation” semble avoir plus le vent en poupe que jamais. Alexandre Babakov, le vice-président de la Douma [l’Assemblée] russe, a annoncé, début avril, la création d’une nouvelle monnaie, laquelle sera débattue lors du sommet des Brics qui se tiendra à Durban [en Afrique du Sud, au mois d’août].
Les privilèges exorbitants des États-Unis
Sa concrétisation irait dans le sens de la volonté des Brics de réformer le système financier mondial, qu’il critique, car il confère des privilèges exorbitants aux États-Unis. Reste à savoir si les Brics, qui n’ont pas réussi à s’imposer comme l’alternative qu’ils promettaient d’être, sont la bonne alliance pour détrôner le dollar.
Jim O’Neill, l’économiste qui a forgé l’acronyme Bric en 2001, a récemment écrit que ce bloc devait s’étendre et remettre en cause la domination du dollar. Les Brics – qui comprennent désormais l’Afrique du Sud, une évolution que Jim O’Neill n’avait pas prévue – envisageraient d’inclure l’Arabie saoudite et l’Iran. Il explique :
“La taille de l’économie américaine a beau diminuer par rapport à d’autres qui sont en train de monter, en particulier la Chine et l’Inde, le dollar conserve son rôle dominant dans de très nombreux aspects de la finance.”
“C’est pratiquement réglé comme du papier à musique : chaque fois que la Réserve fédérale américaine [la Banque centrale] s’embarque dans une période de resserrement monétaire ou, au contraire, de relâchement, les conséquences sur la valeur du dollar sont considérables, les effets sont dévastateurs pour chaque dollar de la dette libellée en dollars des autres pays, et cela déstabilise leur politique monétaire, bien davantage que leurs propres décisions nationales”, ajoute-t-il.
C’est la potentielle puissance des Brics !
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