Une Enquête géopolitique de Luc Michel/
2023 03 06
En 2014-2016, le Gabon avait été la première des révolutions de couleur du soit disant « printemps africain ». Aujourd’hui, certains à Paris et à Washington rêvent d’un 2e round pour la Présidentielle 2023 et le planifie … Paris, écarté du complot en 2014, veut rester avec son agenda propre dans la course
Le contexte géopolitique :
Janvier 2011 : Obama lance « le printemps arabe » en Afrique du Nord.
Août 2014, Obama lance « le printemps africain » lors du Sommet de Washington.
Novembre 2018, Trump lance la « nouvelle politique africaine de Trump et Bolton, un super « printemps arabo-africain ».
2023-2024 année électorale en Afrique : Bien lance la 2e version du super « printemps arabo-africain ».
Paris (et dans une moindre mesure Madrid) parasitent les plans et projets américains, pour ne pas perdre la main.
# 1 :
PARIS COMPLOTE AU GABON
« Selon des informations recueillies par Jeune Afrique, des collaborateurs du Président Emmanuel Macron ont profité de leur présence au Gabon pour rencontrer des membres de l’opposition, dont Paul Marie Gondjout et des représentants d’Alexandre Barro Chambrier et Guy Nzouba Ndama (…) Les autorités gabonaises avaient été averties de ces rencontres planifiées en amont par l’Ambassadeur Alexis Lamek qui avait passé les semaines précédant l’ouverture du sommet à s’expliquer et à justifier la présence d’Emmanuel Macron au Gabon ». « Officieusement, il s’agit selon certaines sources de renouer le contact avec l’opposition de Libreville. Franck Paris, le « Monsieur Afrique » d’Emmanuel Macron, avait déjà rencontré à plusieurs reprises Jean Ping à Paris avant la présidentielle de 2016, une rencontre de son célèbre « carnet d’adresses » dont il se vantait ».
#2
LES BUTS REELS DE LA NOUVELLE POLITIQUE AFRICAINE DE MACRON :
REPRENDRE LE CONTROLE DU « PRE CARRE » ET L’AGRANDIR
* Ecoutez Luc Michel sur :
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiokamerun1-luc-michel-eode-bruxelles-analyse-lechec-annonce-de-la-nouvelle-politique-africaine-de-macron-228884/
Le président français, Emanuel Macron a commencé ce mercredi premier mars sa tournée africaine alors que Paris tente de restaurer son influence, après une série de revers militaires et politiques.
La tournée de Macron le conduira au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo du 1er au 5 mars. Cette tournée sera aussi l’occasion pour le chef d’État français de renforcer les liens avec plusieurs pays, alors même que l’influence de la Chine et la Russie prend de plus en plus d’ampleur dans cette partie du monde. Cela survient alors que le sentiment anti-français est élevé dans certaines anciennes colonies françaises en Afrique.
La France a retiré ses forces du Burkina Faso, après que son gouvernement a mis fin à un accord qui autorisait la présence militaire française. Le Mali a également mis fin à sa coopération militaire avec la France après dix ans. Expulsée du Mali et de Centrafrique, la France se retrouve plus que jamais contestée sur le continent.
De Libreville à Kinshasa, à quoi vise la tournée de 5 jours de M.Macron en Afrique ?
S’agit-il vraiment d’un changement de cap de la part de la France?
«L’AFRIQUE N’EST PAS UN PRE CARRE»: EMMANUEL MACRON DEVOILE SA STRATEGIE AFRICAINE
Face à la montée du sentiment anti-français et aux conséquences politiques de cette perte d’influence dans ses anciennes colonies en Afrique, la France était restée jusqu’ici assez silencieuse. L’heure est à la réponse cette semaine. Emmanuel Macron refuse de «réduire l’Afrique à un terrain de compétition ou de rente» mais veut placer la France dans une relation de partenariat d’égal à égal, une relation «équilibrée», selon lui (sic). Paris doit faire preuve d’une «profonde humilité», a affirmé le président français ce lundi et ne pas «jouer des coudes pour être seul au centre du jeu» ou rentrer dans une «compétition anachronique» avec ceux qui envoient leurs «mercenaires», référence marquée à l’influence grandissante de Moscou sur ce continent.
RETOUR AUX FONDAMENTAUX
Cette tournée ressemble pourtant à un retour aux fondamentaux. Le Gabon et le Congo-Brazzaville sont encore associés, peut-être malgré eux, à la Françafrique. « Dans un contexte qui a vu Barkhane et l’armée française être humiliées, il faut resserrer les rangs et revenir à la traditionnelle diplomatie africaine de la France, soutient Antoine Glaser, coauteur avec Pascal Airault du Piège africain de Macron (Fayard, 2021). C’est un retour de la realpolitik qui repose sur ce pré carré. »
AGRANDIR LE PRE CARRE (1) ?
L’AVENIR AFRICAIN DE LA FRANCE SE TROUVE-T-IL DANS LES PAYS NON FRANCOPHONES?, COMME LE VOUDRAIT MACRON.
Emmanuel Macron se rend, entre autres, en Angola, ancienne colonie portugaise, alors que le sentiment anti-français se développe dans son ancien «pré carré». Juste après le Gabon et juste avant le Congo, terres très francophones, Emmanuel Macron se rend en Angola ce vendredi. Alors que le sentiment anti-français se développe dans son ancien «pré carré», Paris doit-il chercher son avenir africain dans les pays qui ne font pas partie de ses anciennes colonies, à l’instar de cet Etat lusophone? La situation actuelle des relations franco-africaines, entre discours progressistes et maintien d’influences héritées de la Françafrique, illustre en tout cas une forme d’impasse pour le «en même temps» macronien. Le président français déclarait lundi lors de son grand discours stratégique sur la politique africaine de la France qu’il refusait de «réduire l’Afrique à un terrain de compétition ou de rente». Mais contrairement à ce qu’affirmait une partie de ce propos liminaire, la France est bien en pleine «compétition» en Afrique, notamment contre la Russie et la Chine.
AGRANDIR LE PRE CARRE (2) ?
RETOUR AUX THESES DE FOCCART DE 1960 SUR LES EX-COLONIES BELGES
Etat-continent au cœur de l’Afrique, des rives de l’Atlantique aux Grands-Lacs, l’ex Congo belge est dès 1960 « le point de fixation de la Guerre froide ». « L’ancienne colonie belge, prise dans la spirale de la guerre civile entre 1960 et 1965, a été en réalité le premier théâtre africain de la Guerre froide ». Le Congo ne cessera depuis d’être un enjeu majeur pour les puissances occidentales, l’impérialisme américain (qui imposera son agent Mobutu au pouvoir pour une longue dictature) et la Françafrique de de Gaulle et Focart.
La géopolitique de Focart, deus ex machina de la France en Afrique (avec ses réseaux et ses « barbouzes », marque encore aujourd’hui la Géopolitique des stratèges américains.
Foccart fixe au « Congo-Kinshasa occupe une place centrale, une place d’équilibre géopolitique, en Afrique francophone ». Et il étend le pré carré aux ex-colonies belges. La Géopolitique définit aussi le Congo comme « le pivot de l’Afrique centrale et australe ». Qui déstabilise le Congo déstabilise toute l’Afrique. Qui contrôle le Congo domine le continent …
# 3/
RETOUR A 2015-17 :
LE GABON, LA PREMIERE DES REVOLUTIONS DE COULEUR DU SOIT DISANT « PRINTEMPS AFRICAIN »
Luc Michel évoquait régulièrement une «déstabilisation du Gabon» par les USA et paris en 2014-17.
Rappelons les commentaires des médiads gabonais des années 2014-15 :
« Auteur prolixe et analyste de la géopolitique mondiale depuis plusieurs décennies, le théoricien belge pro-palestinien s’était penché sur «le cas explosif» du Gabon. Il décelait la main des Etats-Unis d’Amérique et de Paris derrière les mouvements sociaux, qui, selon lui, viseaient à remplacer le pouvoir établi ».
Le 12 novembre 2014, une vidéo, dont le commanditaire et l’auteur restent inconnus à ce jour, accusait l’opposition et la société civile d’avoir conçu un plan en cinq étapes pour renverser le pouvoir établi. Deux mois plus tard, l’accusation, qui est restée en travers de la gorge des personnalités nommément mises en cause, notamment Jean Ping, Marc Ona Essangui et Marcel Libama, a refait surface par l’entremise d’une émission produite conjointement par «EODE-TV» et le groupe Afrique Média, le 16 décembre. Intervenant en qualité d’analyste sur l’émission «Le grand jeu», Luc Michel s’est montré peu surpris et inquiet face aux mouvements sociopolitiques enregistrés au Gabon ces derniers mois. Pour lui, ces événements ne sont que les «marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique», qui laisse entrevoir «la réalité de la recolonisation de l’Afrique par les USA». Et de l’avis du théoricien belge, «le Gabon est la première tentative d’imposer ce changement de régime (la Françafrique) par les méthodes habituelles des USA : révolution de couleur ou soi-disant «Printemps arabe» ». »
Il « n’en a pas moins soutenu la thèse, véhiculée en novembre dernier par la vidéo intitulée «Le pompier pyromane». Aussi, affirme-t-il fermement que «le livre de Péan est le détonateur, volontaire ou involontaire (…), d’une opération de déstabilisation politique» du Gabon. Selon l’analyste qui dit donner «les clés des géopolitiques rivales vues de Moscou, Washington, Bruxelles ou encore Pékin», si le brûlot du journaliste-écrivain français ne doit pas apparaître comme la seule origine du soulèvement de la population gabonaise, la situation du pays procède d’«un cocktail explosif». »
Dans une interview de 2015 pour La Voix de la Russie (Moscou) Luc Michel donnait les clés de la crise gabonaise:
« Une « révolution de couleur » à l’africaine est déjà en cours au Gabon contre le régime Bongo »
« On observe ces temps-ci des tentatives de changement de régimes sur le continent africain. A première vue, beaucoup le voient d’un œil positif (…) Néanmoins, les tentatives de changements que l’on observe aujourd’hui sont-ils véritablement positifs ? Que se cache-t-il derrière ? Et n’y a-t-il pas un risque majeur que ces révolutions contre le néocolonialisme soient tout simplement volées au profit d’un autre néocolonialisme, encore plus actif et agressif ? »
La Voix de la Russie : Vous avez affirmé récemment que plusieurs pays africains, dont le Gabon, vont vivre ce qu’on appelle des « révolutions de couleur ». Racontez-nous.
Luc Michel : Depuis le « sommet USA-African leaders » de Washington les 3-4-5 août dernier, tout a été mis en place par les Etasuniens pour une vague de changements de régimes en Afrique qu’ils entendent organiser. En particulier, la NED (National Endowment for Democracy), a pris en main des centaines et des centaines d’activistes, journalistes, syndicalistes africains, venus d’Afrique et de l’UE, lors d’un « sommet parallèle » à Washington les 5 et 6 août dernier.
Une « révolution de couleur » à l’africaine est déjà en cours au Gabon contre le régime Bongo. Et plus l’on creuse la révolution du Burkina Faso, plus l’on retrouve notamment les réseaux Soros, à commencer par l’International Crisis Group (ICG). Au Cameroun, on prépare la déstabilisation du régime Biya, à nouveau avec les réseaux Soros, dont ici aussi l’ICG. Et des structures de propagande anti-Kabila sont déjà mises en place depuis le mois d’août, notamment à Bruxelles et Paris, avec des journalistes “retournés” par la NED.
Scénarios, réseaux, financiers : ce sont partout les même méthodes qui ont déjà organisé les « révolutions de couleur » en Europe de l’Est et au Venezuela, puis le soit-disant « printemps arabe ». Voilà comment Washington – Maison blanche, NED, YALI (Young African Leaders Initiative), etc… – prépare une vague de changements de régimes en Afrique (décidée lors du Sommet USA-African leaders début août 2014) et organise une 5e colonne d’agents américains (journalistes, activistes, universitaires, syndicalistes…) en Afrique et dans la diaspora africaine !
… VENONS-EN AU GABON.
Vous êtes au centre d’une nouvelle polémique dans ce pays suite à la diffusion de votre émission « Le Grand Jeu. Une révolution de couleur au Gabon ? » Cette polémique faisant suite à celle sur le livre de Pierre Péan « Nouvelles affaires africaines » que vous analysez dans cette émission. Le Gabon est communément considéré comme l’exemple par excellence du système néocolonial de la Françafrique. Bon nombre de spécialistes et d’observateurs l’appellent même la « tirelire » ou encore « la propriété privée de la France dans le domaine du pétrole ». Selon vous, les instigateurs donc des changements en question veulent placer leurs propres pions à la place de ceux placés dans le passé par la France ? Le tout au travers d’une révolution de couleur où vous identifiez la marque des réseaux américains spécialisés…
Je ne suis pas le seul à identifier cette révolution de couleur, au Gabon notamment. J’ai diffusé dans mon émission une vidéo apparue le 14 novembre 2014 sur les réseaux sociaux. D’origine anonyme et intitulée « le pompier pyromane », elle dénonce elle aussi l’organisation d’une « révolution de couleur » au Gabon, au profit de Jean Ping. J’ai une longue expertise de ces « révolutions » organisées par les USA en Europe de l’Est et dans le monde arabe, que je combats depuis la première expérience dans la Yougoslavie du président Milosevic. Je valide la démonstration de cette vidéo et j’en partage les thèses…
Il y й une marque, un modus operandi des réseaux OTPOR/CANVAS derrière les « révolutions de couleur » en Europe de l’Est mais aussi derrière le soi-disant « printemps arabe ». Et on retrouve la marque de ces réseaux américains aujourd’hui au Gabon.
Mais ce n’est évidemment pas tout. Il y a un arrière-plan géopolitique à la crise gabonaise. Ma thèse c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008. Il y a une vision géopolitique ou un plan géopolitique américain, anglo-saxon pour l’Afrique. Et ce plan donne un rôle secondaire à une France, diminuée et vassalisée, placée sous le contrôle de l’OTAN et de l’AFRICOM.
QUE S’EST-IL PASSE AU GABON AVEC CETTE PRESIDENTIELLE 2016 AU CLIMAT LOURD ET CETTE CURIEUSE OPPOSITION ?
La réponse je l’ai donc donnée dès 2014 avec mon émission de géopolitique LE GRAND JEU, qui affirmait : « Gabon. Une révolution de couleur africaine ». Pour cette émission, je décryptais avec l’œil du géopoliticien la déstabilisation du Gabon et la crise ouverte en octobre 2014 par le nouveau livre du français Pierre PEAN « Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon ».
QUELLE ETAIT (ET EST) MA THESE ?
Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA. Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique par Bush en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique. Lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama a annoncé une vague de changements de régime sur le continent. Le Gabon a été dès la fin de l’été 2014 la première tentative d’imposer ce changement de régime par les méthodes habituelles des USA : « révolution de couleur » ou soi-disant« printemps africain » (le clone du « printemps arabe »), inspiré de la vieille « Théorie des Dominos ». Et le livre de Péan est le détonateur, volontaire ou involontaire il est encore trop tôt pour le dire, d’une opération de déstabilisation politique …
MES ANALYSES :
* Dans LE GRAND JEU, J’expose tout d’abord ma thèse sur la déstabilisation du Gabon et je décrypte les éléments qui composent la crise de régime actuelle …
je répond en particulier aux questions suivantes :
Pourquoi l’affaire du Gabon est un dossier explosif ?
Quels sont donc les éléments qui interviennent dans la déstabilisation du Gabon ?
Pourquoi je valide les thèses de la « video du 14 novembre 2014 » sur le Gabon ?
Quels seraient les bénéficiaires de cette opération ?
* Je décrypte ensuite la video apparue le 14 novembre 2014 sur les réseaux sociaux. D’origine anonyme et intitulée « le pompier pyromane », elle dénonçait l’organisation d’une « révolution de couleur » au Gabon, au profit de Jean Ping. Avec ma longue expertise de ces « révolutions » organisées par les USA en Europe de l’Est et dans le Monde arabe, je valide la démonstration et je développe les raisons pour lesquelles je partage ses thèses et la valide …
Il y a un arrière-plan géopolitique à la crise gabonaise. Ma thèse centrale c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008. Il y a donc bien une vision géopolitique ou un plan géopolitique américain, anglo-saxon dites-vous, pour l’Afrique !
A propos du Gabon, je dis que « l’ombre de la marionnette française cache la réalité du marionnettiste américain » !!!
Je parle aussi des « Réseaux OTPOR/CANVAS », que l’on les retrouve derrière les « révolutions de couleur » en Europe de l’Est mais aussi derrière le soi-disant « printemps arabe » . Et je démontre que l’on retrouve la marque de ces réseaux américains aujourd’hui au Gabon. Je met aussi en cause un autre organise américain, la NED, que je qualifie de « financier des révolutions de couleur » .
AI-JE LES PREUVES DE CE QUE J’AVANCAIS ?
Pour ceux qui douteraient de nos analyses, ou les mettraient en doute (comme les presstitutes de Libération à Paris), je publie dans mon émission de 2014 un premier document, des images confidentielles (une séance complète, édifiante, de sept heures !) du « Sommet alternatif » de la NED, Intitulée « Africa Civil Society Conference », à Washington les 5 et 6 août 2014, « en marge du Sommet USA – Afrique ». La Conférence entendait organiser « un programme d’action pour la démocratie », entendez des régimes pro-occidentaux sous influence des USA, et était centrée sur l’action dans les médias. Vous y verrez des centaines et des centaines d’activistes, syndicalistes, et journalistes africains pris en main, y compris et surtout financièrement, par la NED pour déstabiliser l’Afrique.
Pour rappel, la NED a été qualifiée à juste titre de « vitrine légale de la CIA ». Depuis 30 ans, la National Endowment for Democracy sous-traite la partie légale des opérations illégales de la CIA. Sans éveiller de soupçons, elle a mis en place le plus vaste réseau de corruption du monde, achetant syndicalistes, politiciens, activistes et journalistes.
Voici en action la fabrique des mercenaires des changements de régime pro-américains en Afrique !
En conclusion de cette émission du GRAND JEU, je publie un second document : le clip publicitaire du « Sommet Afrique » de la NED (clip de la NED « Africa Civil Society Conference Recap ») ! Vous y verrez la 5e colonne US en Afrique, sûre d’elle, déterminée. A noter l’accent mis sur un activiste de Guinée Equatoriale, mis en avant. Car le Président Obiang Gnema Mbassogo et le nouveau centre du panafricanisme sont une des cibles principales de Washington. On y explique qui sont les partenaires de la NED, notamment les Réseaux OPEN SOCIETY de Georges Söros, un autre des grands organisateurs et financiers des « révolutions de couleur ». Cerise sur le gâteau, la conférence était sponsorisée par FREEDOM HOUSE, un autre organisme US spécialisé dans le financement des changements de régime et … FACEBOOK ! A la fin du clip, comme pour vendre une marque, la NED annonce sans vergogne ses sponsors …
Voilà, vous avez toute l’information véritable, celle que dissimulent les médias de l’OTAN et cette « nouvelle presse africaine » achetée par la NED et Sorös, pour comprendre ce qui est véritablement en jeu au Gabon …
# 5/
PRESIDENTIELLE GABON 2023: DOIT-ON CRAINDRE UN REMAKE DE 2016 ?
Au Gabon, la prochaine élection présidentielle est en 2023, mais le pays est déjà rentré dans l’ambiance de la pré-campagne électorale. Mi-mars dernier, le président sortant, Ali Bongo Ondimba avait annoncé qu’il serait là comme pour dire qu’il serait candidat à l’occasion d’un meeting organisé à Libreville pour le 54e anniversaire du Parti démocratique gabonais, le PDG, le parti au pouvoir. « Je serais là avec vous, pour vous »
Et puis, le président Ali Bongo Ondimba avait dessiné son futur : « Chers camarades, 2023 approche à grands pas. Je serais là avec vous. Je serais là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire, une victoire franche, nette indiscutable. »
JEAN PING ET ALI BONGO : VERS UN « MATCH RETOUR ?
Le vaste plan de déstabilisation connu sous les noms de « Printemps arabe 2011-Printemps africain 2014-Nouvelle politique africaine de Trump 2018 » est toujours en cours. Au Sénégal ou au Tchad de nouveaux poulains sont à la manœuvre pour l’écurie pro-occidentale : Succès Masra est devenu le principal agent des Réseaux Sorös au Tchad , en liaidon avec le principal agent de Sorös et du State Department au Sénégal Osman Sonko. Masra est soutenu à Paris par Le Monde, financé par les fondations OSIWA (de Sorös en Afrique du Sud, dont les activités sont interdites au Sénégal) et Bill & Melinda Gates. En Guinée équatoriale, le vieux putchiste Severo Motto a été remplacé par les groupuscules barbouzars de Salomon Abeso (à Paris) ou IIIe République (à Madrid).
Mais au Gabon, c’est le vieux cheval de retour Jean Ping, cette fois soutenu par Paris, déjà auteur d’une tentative de déstabilisation insurrectionnelle en 2016 (la première révolution de couleur du « Printemps africain »), avec assaut sur le parlement, incendié par les émeutiers, qui serait en lice.
« SIX ANS APRES L’ELECTION PRESIDENTIELLE D’AOUT 2016, LE GABON ENTRE DANS LA DERNIERE LIGNE AVANT CELLE QUI DEVRAIT SE TENIR EN AOUT 2023 ».
« Y verra-t-on s’affronter de nouveau Jean Ping qui revendique toujours sa victoire et Ali Bongo bien décidé à se maintenir à la tête du Gabon ? L’affiche pourrait avoir des allures de remake, de « deuxième tour », mieux de « match retour » entre Jean Ping, qui aura 80 ans en 2023 et Ali Bongo, très diminué physiquement, mais dont le régime est d’une étonnante vitalité, qui aura pour sa part 64 ans, commente Monde Afrique.
C’est pourtant très probable que ces deux personnalités politiques gabonaises s’affrontent à nouveau pour le pouvoir au Gabon en 2023 tant cela semble inéluctable.
JEAN PING TENACE, ALI BONGO EN PLACE
Depuis l’élection Présidentielle d’août 2016 au Gabon, Jean Ping réclame toujours avoir « remporté ce scrutin » (sic) et se considère toujours comme « le président élu » du Gabon (resic). Abandonné par l’immense majorité de ses soutiens politiques qui ont rejoint le camp d’Ali Bongo, Jean Ping s’est toujours refusé à tout dialogue n’ayant pas pour but « le départ d’Ali Bongo ».
Au Gabon, les autres acteurs politiques gabonais qui se présentent en challenger ne sont pas encore parvenus à faire tourner la page de l’ancien président de la commission de l’Union Africaine, ne serait-ce que du point de vue de la mobilisation.
Pour sa part, Ali Bongo a toujours entre ses mains tout l’appareil d’Etat tant civil que militaire ainsi qu’un parti politique performant, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), véritable instrument politique qui lui donne une base politique et fédère ses partisans aussi bien au Gabon qu’à l’étranger.
Si tout porte à croire et laisse à penser qu’Ali Bongo se maintiendra au pouvoir en 2023, il n’est pas impossible que Jean Ping se représente. Pour l’heure, Jean Ping ne démord pas et continue de clamer « qu’il est celui qui a été élu à la tête du Gabon en août 2016 » …
QUAND JEUNE AFRIQUE, LE MONITEUR OCCULTE DU QUAI D’ORSAY, SOUTIENT PING COMME EN 2016
« Gabon : à trop ressasser 2016, Jean Ping va-t-il manquer 2023 ? », écrit Jeune Afrique, qui encourage l’opposant : « L’opposant entretient le mystère sur ses intentions, mais rien n’indique qu’il ait renoncé à briguer la présidence du Gabon. Reste à savoir qui l’accompagnera sur ce chemin semé d’embûches ».
« Il faut reconnaître à Jean Ping une certaine constance. Les cinq années qui viennent de s’écouler n’ont pas fait évoluer sa position d’un iota. L’ancien ministre gabonais des Affaires étrangères devenu président de la Commission de l’Union africaine puis opposant se considère toujours comme « le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de 2016 ». Il refuse donc obstinément de reconnaître l’élection d’Ali Bongo Ondimba et, alors que les grandes manoeuvres politiques s’intensifient à l’approche du scrutin de 2023, Jean Ping reste arc-bouté sur l’outrage qui lui a été fait, il en est convaincu, en 2016 (…) sera-t-il candidat à la présidentielle de 2023 ? Il n’a pas encore officialisé ses projets, mais rien ne permet de penser qu’il pourrait accepter qu’un autre que lui reprenne le flambeau de la « candidature unique » de l’opposition. Contacté par Jeune Afrique, l’un de ses proches assure même que pour Jean Ping, « la lutte de libération continuera jusqu’à restitution [du pouvoir] ou transition ». »
PING POUSSE A LA CANDATURE ?
« face à Ali Bongo, qui prendra la succession de Jean Ping ? », écrit encore Jeune Afrique : « À un an de la présidentielle, les adversaires du Parti démocratique gabonais et du chef de l’État se cherchent un leader. Si les prétendants sont nombreux, l’heure semble aux querelles intestines et aux débauchages plutôt qu’à l’union des forces qui avait prévalu en 2016. Qui pour succéder à Jean Ping comme chef de file de l’opposition gabonaise en 2023 ? C’est la question qui taraude bien des esprits dans le microcosme politique gabonais, aussi tumultueux que le cours du fleuve Ogooué, alors que le scrutin approche à grands pas ».
6/
ALI BONGO PRET A COUPER SES RELATIONS AVEC PARIS
* Ecoutez Luc Michel sur :
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-sur-le-zoom-afrique-de-press-tv-du-30-07-2022-ali-bongo-semble-decidement-pret-a-couper-ses-relations-avec-paris-139088/
Bien que le Gabon, ce pays d’Afrique centrale situé sur la côte atlantique a récemment annoncé une adhésion de son pays au Commonwealth, il semblerait que la principale politique du pays qui s’agit de diversifier les partenaires, notamment ceux qui apportent au pays un partenariat gagnant-gagnant, reste la même.
BIEN QUE L’AXE OCCIDENT, EN TETE LA FRANCE TENTE DE GARDER LA MAINMISE SUR LE GABON, LA CHINE DEMEURE LE PREMIER PARTENAIRE DU GABON.
En effet, les échanges entre le Gabon et le reste du monde ont progressé de 3,6% à 4 494,2 milliards de FCFA, en lien avec les commandes de la Chine, l’Inde, la France et l’Italie. Si de manière globale le flux des échanges a enregistré une baisse évaluée à 1201,5 milliards de FCFA, la Chine conserve sa position de partenaire privilégié du Gabon en matière d’importation et d’exportation.
D’ailleurs en juin dernier, la Chine a organisé la 21e édition du concours baptisé « pont vers le chinois ». Le concours, auquel a participé pour la première fois le Gabon, regroupait les étudiants du monde entier qui apprennent à parler le mandarin.
LE GABON CONNAIT DE NOUVELLES TENSIONS AVEC LA FRANCE
Ali Bongo semble décidément prêt à couper ses relations avec Paris. Après avoir entamé les démarches pour intégrer le Commonwealth, le Gabon connaît de nouvelles tensions avec la France. Le pays d’Ali Bongo, est devenu en janvier dernier membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Avec l’actualité russo-ukrainienne, ce siège est plus que symbolique. En février dernier, Libreville avait voté en faveur de la résolution condamnant « l’agression » de l’Ukraine par la Russie. Mais, coup de théâtre, lors du vote qui devait décider de l’exclusion ou non de la Russie du Conseil des droits de l’homme, le Gabon a changé son fusil d’épaule et s’est opposé à cette exclusion. Un message clair de soutien à Moscou dans le conflit russo-ukrainien, alors que l’Occident — Washington, Paris et Berlin en tête — tente de faire pression sur les pays africains pour que ces derniers soutiennent les sanctions contre Moscou.
De plus, en juin dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé pour un an le régime de sanctions imposé à la République démocratique du Congo, sans l’appui des trois pays africains qui en sont membres, ni de la Russie et de la Chine. Le Ghana, le Gabon, le Kenya, la Russie et la Chine ont été unanimes, dans leurs explications de vote, pour dénoncer une résolution qui va à l’encontre de la souveraineté de la RDC et qui limite, selon eux, sa capacité à combattre les groupes armés qui continuent de proliférer notamment dans le nord-est du pays.
LE RETOUR DES BMA :
TOUT CECI EXPLIQUE ALORS MIEUX CETTE NOUVELLE SERIE DE MISES EN EXAMEN LANCEES PAR LA FRANCE
qui vise au moins 4 enfants de l’ancien président gabonais Omar Bongo, entre ce mois-ci et le mois dernier, dans le dossier dit des « biens mal acquis ». « La justice soupçonne ces 4 enfants d’Omar Bongo d’avoir « sciemment » bénéficié d’un patrimoine immobilier frauduleusement constitué en France par leur père. L’ensemble de ces biens a récemment été évalué par la justice à au moins 85 millions d’euros », lit-on sur RFI.
Mais de plus en plus de pays d’Afrique œuvrent pour mettre un terme au colonialisme des pays occidentaux. Ce qui veut dire qu’ils se détachent de la France, mais également des USA.
UN AUTRE EXRMPLE DE LA RUPTURE AVEC PARIS : LE CHOC ENTRE LIBREVILLE ET VEOLIA
En quoi le bras de fer entre l’Etat gabonais et la multinationale française Veolia, via sa filiale SEEG, est-il exemplaire d’une Afrique qui change, et singulièrement d’un Gabon qui tourne le dos à Paris ?
La multinationale Veolia c’est quoi exactement ? D’où vient-elle ?
QUE SE PASSE-T-IL AU GABON ?
Au Gabon, les évènements se sont accéléré ce 19 février pour matérialiser la séparation avec le groupe français Veolia et l’Etat gabonais. Après la rupture soudaine du contrat de distribution de l’eau et l’électricité dans le pays par le groupe français, une passation de pouvoir a eu lieu alors que le personnel inquiet a multiplié les initiatives.
CONCLUSION
LES DIRIGEANTS GABONAIS SONT SANS ILLUSIONS ENVERS PARIS
« dans le camp présidentiel, où on rappelle les nombreuses manipulations et ingérences en faveur de l’opposition gabonaise lors de l’élection de 2016. Une situation qui avait provoqué un refroidissement des relations entre le Gabon et la France » commente Jeune Afrique : « Avez vous déjà vu un cadre du parti au pouvoir chez Franck Paris ? Les attaques nauséabondes de la presse d’Etat française montrent bien pour qui roule l’Elysée. L’opposition ferait mieux de réfléchir à ses échecs, notamment lors des législatives où certains grands leaders n’ont même pas pu avoir un seul député », rappelle un cadre du PDG…
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