Rappelant que la coopération avec la France n’avait pas répondu aux aspirations du peuple malien, le ministre Diop a fait savoir :
« Le Mali a rejeté la poursuite de la coopération avec la France, car les relations bilatérales ne répondaient plus à ses intérêts nationaux. Notre objectif est de favoriser la capacité autonome et indépendante de notre pays à défendre l’intégrité du Mali… Nous sommes tout à fait capables de le faire. » « Tout pays qui cherche à coopérer avec le Mali devrait respecter les intérêts du peuple, et cela devrait être un partenariat sincère qui ne déclencherait aucune discorde entre les sphères de notre société », a précisé Diop à l’issue d’entretiens avec son homologue russe, en disant que cela s’appliquait non seulement à la France, mais à « toute autre nation qui voudrait coopérer avec nous ».
Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d’explications et la chronologie du dossier.
LA RUSSIE PROMET UN SOUTIEN MILITAIRE SUPPLEMENTAIRE AU MALI POUR ACCROITRE SON EFFICACITE AU COMBAT.
En visite au Mali les 6 et 7 février, le chef de la diplomatie russe a souligné que Moscou et Bamako avaient convenu que la sécurité est un défi majeur pour les Maliens.
Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a souligné que tout pays cherchant à coopérer avec sa nation doit prendre en considération le principe de la souveraineté du Mali et respecter son droit de choisir un partenaire dont il a besoin.
« La Russie apportera une assistance supplémentaire au Mali pour renforcer la capacité de combat des forces armées de ce pays d’Afrique de l’Ouest », a rassuré le mardi, 7 février le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue d’un entretien avec son homologue malien Abdoulaye Diop.
Le ministre russe des Affaires étrangères a réaffirmé que les demandes spécifiques des Maliens sont satisfaites de manière systématique. « Nous continuerons à fournir l’assistance bilatérale nécessaire à nos amis non seulement dans les domaines de l’économie, du développement, du commerce et de l’aide humanitaire, mais aussi pour accroître l’efficacité au combat des forces armées maliennes et former les militaires et les forces de l’ordre », a-t-il souligné.
« C’est en abordant ces questions que nous devrions être en mesure d’établir une base solide pour la tenue d’événements futurs, y compris des élections régulières. Nous soutiendrons le Mali de toutes les manières possibles dans la mise en œuvre des objectifs fixés et nous le ferons tout en discutant des questions pertinentes au Conseil de sécurité des Nations unies », a expliqué le patron de la diplomatie russe. Et de conclure : « Comme vous le savez, une mission d’assistance de l’ONU est actuellement active au Mali, et le Conseil de sécurité de l’ONU révise son mandat de temps en temps, et certainement, cela devrait être fait exclusivement en tenant pleinement compte des souhaits exprimés par l’hôte, en l’occurrence le Mali. »
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