Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 10 20/ Série IV/
Encore une « étude » atlantiste contre Luc Michel et les Réseaux russes en Afrique : « Le dispositif d’influence informationnelle de la Russie en Afrique subsaharienne francophone : un écosystème flexible et composite », sous-titrée « Russia’s informational influence in Francophone Sub-Saharan Africa: a flexible
and heterogenous ecosystem », de Maxime Audinet et Kevin Limonier…
* L’ « Etude complète sur :
Questions de communication [En
ligne], 41 | 2022, mis en ligne le 01 octobre 2022. http://journals.openedition.org/questionsdecommunication/29005
LE DISPOSITIF D’INFLUENCE INFORMATIONNELLE
DE LA RUSSIE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE FRANCOPHONE :
UN ÉCOSYSTÈME FLEXIBLE ET COMPOSITE
Résumé :
« Le sommet de Sotchi d’octobre 2019 a matérialisé le retour en force amorcé ces dernières années par la Russie en Afrique. Cet article se propose d’en étudier
l’une des facettes, en explorant la manière dont le dispositif d’influence informationnelle mis en place par Moscou se déploie en Afrique subsaharienne francophone. Trois types d’acteurs sont identifiés : les réseaux RT et Sputnik, instruments d’une diplomatie publique médiatique russe en expansion dans la région ; LES ENTREPRENEURS D’INFLUENCE, QUI EPAULENT PAR LEURS ACTIONS DANS LA SPHERE PRIVEE L’AGENDA OFFICIEL DE LA RUSSIE ; une organisation non gouvernementale et une radio locale qui, par leur connexion avec ces entrepreneurs géopolitiques, incarnent un phénomène croissant de médiation et d’externalisation de l’influence russe. La mise en lumière de cet écosystème composite est couplée à une analyse des contenus produits par ces acteurs. Elle vise à révéler les récits et les discours de légitimation ou de dénigrement élaborés et diffusés à travers la couverture de la présence russe sur le continent africain. »
Mots clés :
Russie, Afrique subsaharienne, influence informationnelle, diplomatie publique, entrepreneurs d’influence, récits stratégiques
PLAN :
* Les déclinaisons africaines de la diplomatie publique médiatique russe
* Une empreinte limitée mais en expansion
* Les audiences africaines de Sputnik France et RT France
* L’Afrique au prisme du positionnement « alternatif » des médias russes internationaux
* Les « entrepreneurs d’influence », des acteurs privés au service de la politique africaine de la Russie
* L’entrepreneuriat d’influence russe : définition et développement
* Une typologie des entrepreneurs d’influence en Afrique
* Médiation et sous-traitance de l’influence informationnelle russe : les ramifications du réseau Prigojine en Afrique subsaharienne
* Conclusion
« DE NOUVEAUX FRONTS GEOPOLITIQUES SE SONT OUVERTS POUR LA RUSSIE »
« En 2017, nous publiions un article consacré à « la stratégie d’influence informationnelle et numérique de la Russie en Europe » (Limonier et Audinet, 2017), moins d’un an après les accusations d’ingérences russes
dans le processus électoral américain. Les opinions publiques occidentales découvraient le large spectre de moyens par lequel la Russie entendait faire des espaces numériques un lieu de prolongement de sa puissance. Depuis, ce phénomène ainsi que les différentes manières de l’étudier ont beaucoup évolué. Ces mutations concernent d’abord les modalités de cette influence : de nouveaux acteurs sont apparus et les espaces de projection potentiels de son influence se sont élargis. Les opérations informationnelles, qui avaient tant fait parler d’elles en 2016, ont été quasi inexistantes lors de la campagne américaine de 2020 : les contre-mesures et les nouvelles institutions mises en place pour lutter
contre les « menaces hybrides » et les « manipulations informationnelles » ont sans doute considérablement amoindri le ratio coût-avantage de telles opérations. Par ailleurs, de nouveaux fronts géopolitiques se sont ouverts pour la Russie, offrant la possibilité d’un redéploiement de son influence informationnelle »…
* Voir sur  LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ LES RESEAUX D’INFLUENCE RUSSES EN AFRIQUE, LES ETUDES DE AUDINET, LIMONIER ET LARUELLE …
« Après un désengagement brutal à la chute de l’URSS, la Russie a repris position sur le continent africain depuis la fin des années 2000. En octobre 2019, le sommet Russie-Afrique de Sotchi, qui devrait connaître une nouvelle édition en Russie en 2023, a matérialisé ce retour en force. L’Afrique subsaharienne occupait jusqu’alors une place marginale dans les doctrines russes de politique étrangère, et les capacités institutionnelles de l’influence russe (instituts culturels, médias internationaux, réseaux diasporiques) y étaient parmi les moins développées du monde. À Sotchi, Moscou s’est affiché sous deux facettes aux yeux des quarante-trois dirigeants africains présents : d’un côté, celle d’un partenaire économique et un prestataire de sécurité pragmatique ; de l’autre, celle d’un défenseur des souverainetés et d’un rempart contre les ingérences des anciennes puissances coloniales et des États-Unis. Ce volontarisme a rapidement débordé dans l’espace informationnel et numérique subsaharien, progressivement investi par plusieurs types d’acteurs russes. »
« Certains ont des liens manifestes avec l’État russe (…) Un second type d’acteurs, moins visible, agit pour le compte d’entrepreneurs privés qui entretiennent des liens étroits avec le pouvoir, sans que l’on connaisse leur réel degré d’autonomie, et servent indirectement l’agenda officiel. C’est le cas du réseau d’entités constituant la « galaxie Prigojine » (…) Un troisième type, relais ou sous-traitants locaux, semble fort éloigné des réseaux du pouvoir russe mais « joue le jeu » des efforts d’influence que Moscou déploie en Afrique, par conviction ou par opportunisme. Quel écosystème d’influence informationnelle ces acteurs forment-ils en Afrique subsaharienne francophone ? Sur quelles pratiques d’influence s’appuient-ils pour faire valoir leurs positions ? Comment leur profonde hétérogénéité se traduit-elle dans les contenus produits et en quoi sert-elle la politique africaine de la Russie ? »
« Depuis son invasion de l’Ukraine, la marginalisation de l’influence médiatique de la Russie en Europe s’accompagne aussi déjà d’un regain de sa présence informationnelle sur le continent africain. »
« LES « ENTREPRENEURS D’INFLUENCE », DES ACTEURS PRIVES AU SERVICE DE LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA RUSSIE »
« Au-delà des acteurs médiatiques officiels, une part importante de l’influence informationnelle russe sur le continent africain repose sur une catégorie d’acteurs que nous désignons sous le terme d’« entrepreneurs d’influence » (Laruelle et Limonier, 2021) (…) Les entrepreneurs d’influence sont des individus ou des organisations qui accompagnent le retour géopolitique de la Russie dans certaines zones du monde afin de faire fructifier un capital économique, politique ou symbolique. Ce concept s’insère dans une longue tradition russe de dévolution de certaines compétences régaliennes à des acteurs autonomes »…
« L’Afrique fait aujourd’hui figure de véritable « paradis » pour ces entrepreneurs. Les conditions y sont très favorables : la Russie y jouit d’une image globalement positive héritée de la politique anticoloniale soviétique ; l’organisation des espaces informationnels numériques africains, structurés autour des réseaux sociaux et de leurs algorithmes, ainsi que la place centrale qu’y jouent les radios, permettent une diffusion massive de contenus à moindres frais par le développement d’alternatives à l’offre de presse locale … »
« UNE TYPOLOGIE DES ENTREPRENEURS D’INFLUENCE EN AFRIQUE »
« Nous distinguons trois types d’entrepreneurs qui, par leurs actions dans la sphère informationnelle, participent à renforcer l’influence de la Russie en Afrique. Cette typologie prend la forme de cercles concentriques avec, au centre, le Kremlin et ses intérêts : plus on s’en éloigne, moins ces acteurs ont accès aux réseaux du pouvoir russe.
« Le premier cercle comprend les « grands » entrepreneurs russes. Ses figures de proue sont l’oligarque monarchiste et traditionaliste Konstantin Malofeïev, dont les intérêts dépassent largement le strict cadre africain et la manipulation informationnelle, et Evgueni Prigojine (…)
« Le second cercle est composé d’entrepreneurs politiques étrangers, européens ou africains, qui cherchent à capitaliser sur la présence rehaussée de la Russie dans la région pour appuyer leurs propres agendas militants ou idéologiques à l’échelon régional. Ces figures peuvent être liées ou non à des entrepreneurs du premier cercle (…) D’autres semblent ne pas entretenir de relations directes avec les grands entrepreneurs russes, A L’IMAGE DE LUC MICHEL, UN NATIONALISTE BELGE (SIC) ET SOUTIEN ARDENT DE LA POLITIQUE RUSSE EN AFRIQUE. À TRAVERS UN RESEAU D’UNE DIZAINE DE SITES, L. MICHEL DIFFUSE DES PUBLICATIONS HOSTILES A « L’IMPERIALISME OCCIDENTAL » ET SEMBLE VIVRE, DU MOINS MEDIATIQUEMENT, DE CETTE POSITION.
« Enfin, le troisième cercle inclut des acteurs sans aucun lien direct ou indirect avec Moscou. Il s’agit pour l’essentiel d’entrepreneurs du numérique qui, parce qu’ils trouvent un intérêt financier à diffuser une parole russe sur le continent, constituent des relais d’influence « malgré eux ». Il ne s’agit donc pas d’entrepreneurs d’influence au sens plein du terme, puisque leur accompagnement du retour de la puissance russe n’est pas intentionnel. C’est le cas d’un large éventail de sites africains, qui semblent avoir fait de la réplication des contenus russes en français un véritable modèle économique » (…) Plusieurs réseaux de ce type ont été découverts en Afrique francophone, sans qu’un lien avec des intérêts russes n’ait pu être démontré ».
QUI EST KEVIN LIMONIER ?
Kevin Limonier est avec Marlène Laruelle l’auteur d’un « Rapport » du Pentagone publié aux USA, qui inspire toutes les campagnes contre moi depuis 2020 (Free Russia Foundation, The Daily Beast, Carnegie Foundation, Marianne, France24, RFI, Deutsche Welle, RTBFet cie). Et où je suis grossièrement insulté (à partir des délires des Réseaux Sorös contre moi).
* Voir sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ UNE NOUVELLE ATTAQUE EN LIGNE DU PENTAGONE CONTRE LE GEOPOLITICIEN LUC MICHEL
Ces « recherches », en fait du lynchage médiatique, sont financées par le Ministère US de la Défense : « cet article fait partie d’un projet de deux ans avec Erica Marat, la Russie et la Chine en tant que fournisseurs de services pour la gouvernance illibérale, financé par le département américain de la Défense dans le cadre du partenariat DECUR de la Minerva Research Initiative, prix 19-1039401473. Les opinions exprimées ici sont celles des auteurs et ne doivent pas être attribuées au Département américain de la Défense ou à l’Office of Naval Research »
Le « Département américain de la Défense » c’est le Pentagone. Et ”l’Office of Naval Research”  c’est l’Institut de recherche du Service de Renseignement de la’US Navy (le NIS, fondé au XIXe siècle et plus puissant que la CIA) et de son contre-Espionnage (le NCIS, objet d’une série télévisée à succès) …
A qui profite le crime ?
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou, Téhéran et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily