2022 10 17

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Sur le Zoom Afrique du 10 10 2022 :
Depuis la visite des envoyés spéciaux de la mission de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) jeudi dernier, aucun chef d’État africain n’a prononcé un seul mot pour demander la libération des 46 mercenaires ivoiriens emprisonnés à Bamako, pas un seul communiqué de l’organisation sous-régionale.

Pour coordonner les violons, Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire et Oumarou Emballo, président en exercice de la CEDEAO se sont précipités à Paris pour rendre compte à leur maître Emanuel Macron de l’humiliation subie par leurs émissaires à Bamako, des nouvelles révélations sur ce dossier mal ficelé et de la nouvelle stratégie pour empêcher tout procès dans cette affaire de complot d’État. Les mensonges ont une durée de vie très courte !

À cause des mensonges du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, les envoyés spéciaux de la CEDEAO ont eu la honte de leur vie et le forum des Nations unies ou le haut sommet de la diplomatie mondiale a été la ruse du monde la semaine dernière. Pour rappel, la CEDEAO avait décidé le 22 septembre à New York en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies de dépêcher trois chefs d’État à Bamako pour faire pression sur le colonel Assimi Goïta afin qu’il libère les 46 mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali le 10 juillet 2022.

Selon notre source, la diplomatie malienne a clairement démontré que les 46 mercenaires ne sont pas seulement des soldats ivoiriens, mais parmi eux se trouvent 16 soldats ivoiriens des forces spéciales d’ADO. Les autres sont 4 Sierra-Léonais, 5 Sud-Africains, 4 Ghanéens et des Togolais, tous issus de la Légion étrangère française.

Voilà les raisons du silence radio de la délégation de la CEDEAO, qui s’immisce dans une affaire judiciaire entre deux pays membres. Face aux colonels et à la diplomatie malienne, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et gambien Adama Barrow ont baissé la tête, car le rapport d’enquête est explosif et au moment opportun, l’État malien rendra public le cas des  » militaires mixtes  » comme aime à le dire l’ancien président Laurent Gbagbo, détenteurs de passeports ivoiriens pour les besoins de la cause, mais rattrapés grâce à la vigilance des vaillants militaires maliens et mis à la disposition de la justice malienne.

Ainsi, face à l’échec de cette opération de déstabilisation commandée par les stratèges géopolitiques du Sahel et mise en œuvre par Alassane Ouattara, le parrain de la France Afrique, les 46 mercenaires ivoiriens préfèrent être jugés et condamnés au Mali plutôt que de se faire rapatrier à Abidjan. Car le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, refuse de révéler la vérité dans cette affaire, contrairement à ses mercenaires qui ont tout avoué aux enquêteurs. Affaire à suivre.

Daouda Emile Ouedraogo, journaliste et expert des questions politiques et Luc Michel, géopoliticien, s’expriment sur ce sujet.

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