”God save the queen”
God save the fascist regime!
(chanson du groupe Sex Pistols).
”La cheffe d’un empire voleur, violeur et génocidaire est enfin en train de mourir. Que sa peine soit atroce”
(Uju Anya, professeure à l’université de Carnegie Mellon située en Pennsylvanie.
Royaume-Uni: vers l’implosion!
La mort du monarque au règne le plus long du Royaume-Uni et le couronnement de son successeur ont ravivé le débat de longue date sur le colonialisme et la façon dont la monarchie britannique a engendré des systèmes d’oppression et d’esclavage dans le monde entier. Alors que la mort de la reine Elizabeth II jeudi 8 septembre a provoqué une vague de chagrin chez certains Occidentaux, elle a également ravivé l’héritage colonial de la monarchie britannique, les gens du monde entier la considérant comme le symbole d’une institution qui a prospéré grâce à la violence, à l’oppression et au vol.
À son apogée il y a environ un siècle, la Grande-Bretagne était la plus grande puissance coloniale avec sa monarchie régnant sur 412 millions de personnes, soit près d’un quart de la population mondiale, dans différents coins du globe, de l’Asie du Sud à l’Afrique.
La reine Elizabeth II, qui a régné sur le Royaume-Uni pendant sept décennies, est décédée à l’âge de 96 ans. Le prince Charles a succédé au trône immédiatement après la mort de sa mère, mais sera officiellement proclamé nouveau monarque lors d’un conseil d’adhésion samedi.
Luc Michel, géopoliticien, intervient sur ce sujet.
CE DONT PARLE LUC MICHEL :
L’IMMENSE FORTUNE DE LA REINE ELIZABETH II
Avec 370 millions de livres, Elizabeth II arrivait loin dans le classement des grandes fortunes au Royaume-Uni, la « Rich List » du Times :
La reine Elizabeth II avait accumulé une fortune personnelle estimée à 370 millions de livres par le Sunday Times, lors de son règne de 70 ans, dont une partie est connue et gérée par le gouvernement, mais une autre privée. La souveraine bénéficiait d’un train de vie royal pris en charge par le contribuable britannique mais ses proches et elle bénéficiaient aussi des revenus du gigantesque patrimoine privé, dont les détails ne sont pas totalement connus.
L’allocation souveraine :
Les dépenses liées aux activités officielles de représentation de la reine ou des membres de sa famille viennent d’une allocation annuelle (« sovereign grant ») du Trésor public, qui atteint 86 millions de livres pour 2021-2022, dont une rallonge accordée pendant dix ans pour la rénovation de Buckingham Palace (34 millions de livres au titre de 2021-2022). Sans compter la rallonge, elle correspond à 15 % des bénéfices du patrimoine de la Couronne britannique (« The crown estate »), colossal parc de foncier, immobilier, licences de parcs d’éoliennes, entre autres, et dont les recettes sont restituées au Trésor public depuis un acte de loi de 1760. L’allocation souveraine sert notamment à rémunérer plus de 500 employés des Windsor.
La bourse privée :
La bourse privée (« privy purse ») désigne les revenus privés de la reine. Ils proviennent des recettes de quelque 650 millions de livres d’actifs (terrains, titres financiers…) du Duché de Lancaster, propriété de la royauté depuis le Moyen-Age. Il comprend quelque 315 biens immobiliers résidentiels et des propriétés commerciales haut de gamme, et des milliers d’hectares de terrains agricoles. Les revenus de ce patrimoine colossal se sont élevées pout la dernière année fiscale à environ 24 millions de livres, que la reine distribue en partie à ses proches. Ces revenus privés sont taxés tant qu’ils ne sont pas utilisés pour des tâches officielles. « La reine utilise cet argent pour ses frais d’entretien de ses propriétés de Balmoral et Sandringham, deux résidences privées très coûteuses », mais dont elle est propriétaire, relève David McClure, auteur d’un livre sur les finances de la Couronne (« The Queen’s True worth »). « Elle se sert aussi de cet argent pour subventionner d’autres membres de la famille royale qui ne reçoivent pas d’argent public », poursuit-il, interrogé par l’AFP. Si une partie de l’argent est redistribué à ses enfants, Andrew, en disgrâce à cause de ses liens avec le financier inculpé pour crimes sexuels et pédophiles Jeffrey Epstein, ne devrait plus recevoir autant depuis qu’il s’est mis en retrait de la monarchie.
Propriétés privées :
Le château de Balmoral est évalué à 100 millions de livres environ, et son manoir de campagne, Sandringham, à 50 millions. Certains éléments de la collection royale appartiennent également à la reine en privé, comme une collection de timbres démarrée par le roi George V. La reine Elizabeth avait aussi une passion bien connue pour les chevaux et son écurie personnelle lui a rapporté à travers les années plus de 7 millions de livres selon le site hippique myracing.com. Les célèbres joyaux de la Couronne, évalués à quelque 3 milliards de livres, appartiennent symboliquement à la reine et sont automatiquement transmis au monarque suivant.
La fortune de la reine s’est retrouvée éclaboussée par le scandale des Paradise Papers, une enquête sur les pratiques d’optimisation fiscale à grande échelle chez les puissants et les célébrités. Ces révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) en 2017 affirmaient qu’Elizabeth II disposait, via le Duché de Lancaster, d’une dizaine de millions de livres sterling d’avoirs dans des fonds aux Iles Caïmans et aux Bermudes, des territoires d’outre-mer du Royaume-Uni assimilés à des paradis fiscaux. A 370 millions de livres, Elizabeth II arrivait loin dans le classement des grandes fortunes au Royaume-Uni, la « Rich List » du Times, classement qui fait référence, étant dominée par les frères Sri et Gopi Hinduja (28 milliards de livres).
CHARLES HERITE D’UNE FORTUNE COLOSSALE, SANS PAYER DE DROITS DE SUCCESSION
Il hérite de la fortune privée de la reine, sans avoir à s’acquitter de droits de succession. Un privilège réservé aux successions royales. Après le décès de sa mère la reine Elizabeth II, Charles hérite du trône mais aussi de sa fortune privée, un patrimoine colossal qu’il recevra sans avoir à s’acquitter de droits de succession, privilège réservé aux successions royales.
Que possédait la reine ?
Le palais de Buckingham, résidence royale londonienne, et le château de Windsor, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, sont propriétés de l’Etat, mais le château de Balmoral, villégiature d’été de la famille royale, et la résidence de Sandringham, où la famille royale célèbre traditionnellement les fêtes de fin d’année, étaient eux propriétés de la monarque et seront légués à Charles. La reine possédait aussi un important portefeuille d’actions et une collection royale de timbres dont la valeur est estimée à 100 millions de livres, selon les auteurs du classement « Rich List » 2021 du Times.
La fortune de la reine vient s’ajouter à la fortune personnelle de Charles, estimée à 100 millions de dollars (87 millions de livres) par le site celebritynetworth.com. Les célèbres joyaux de la Couronne, évalués à quelque 3 milliards de livres, appartenaient symboliquement à la reine et sont automatiquement transmis à son successeur. Le prince Philip, mari d’Elizabeth, a laissé à sa mort en avril 2021 un patrimoine plus modeste de 30 millions de livres, selon celebritynetworth. Il possédait notamment une collection de tableaux et 3.000 ouvrages, dont l’essentiel aurait été légué à des amis et de la famille.
Duché de Lancaster :
En devenant roi, Charles hérite du Duché de Lancaster, propriété de la royauté depuis le Moyen-Age, qui avait généré lors de l’année fiscale achevée en mars 24 millions de livres de revenus privés destinés au monarque britannique. « L’argent de Lancaster revient au souverain, au roi ou à la reine, en vertu de son poste », explique David McClure, auteur d’un livre sur les finances royales. Charles perd en revanche le Duché de Cornouailles, qui revient au fils aîné du monarque et génère environ 21 millions de livres par an. « Il reviendra directement (au prince) William », précise M. McClure.
Charles bénéficie aussi d’une allocation annuelle (« sovereign grant ») du Trésor public, fixée à 15 % des revenus du patrimoine de la Couronne, le « Crown Estate », qui comprend du foncier mais aussi un parc colossal d’éoliennes, entre autres, et dont les recettes sont restituées au Trésor public depuis un acte de loi de 1760. Cette allocation avait atteint 86,3 millions de livres pour 2021-2022, en tenant compte d’une rallonge substantielle pour la rénovation de Buckingham Palace accordée pour dix ans (34,5 millions de livres au titre de 2021-2022). Le sovereign grant permet de financer les dépenses liées aux activités officielles de représentation du souverain ou des membres de sa famille, notamment le salaire des personnels, l’entretien et le ménage des palais, les voyages officiels ainsi que des réceptions.
Succession royale :
Si l’essentiel de la richesse de la reine est transmis à Charles sans droits de succession, c’est grâce à une exemption qui remonte à 1993 censée éviter que, si plusieurs monarques venaient à mourir à quelques années d’intervalle, le patrimoine du roi ou de la reine ne se volatilise, en étant réduit de 40 % à chaque héritage. « Les actifs privés tels que Sandringham et Balmoral ont un usage aussi bien officiel que privé », explique en outre le ministère des Finances, ajoutant que la monarchie doit aussi « avoir un certain degré d’indépendance financière vis-à-vis du gouvernement en place ».
Pic :
18 Jul 2015. Palace defends footage of Queen’s Nazi salute. Buckingham Palace says it is “disappointing”. The Sun newspaper has released a film showing the Queen and Queen mother giving Nazi salutes around 1933.
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PCN-НОП/ GEOPOLITIQUE ANTI-NATO/ LUC MICHEL :
Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d’explications.
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