Résultats des législatives au second tour :
le parti des ABSTENTIONNISTES (53,77%) est désormais le parti du peuple majoritaire en France, face aux Marcheurs (16,49%) aux Insoumis (13,94%), aux Républicains & UDIstes (3,11%) et Frontistes RN (7,39%), et autres…
« JUPITER, C’EST FINI » : LA PRESSE ETRANGERE ANALYSE LE REVERS DE MACRON :
« Les commentaires des médias européens sont sévères après le second tour des élections législatives en France qui a fait fondre la majorité parlementaire. La roche tarpéienne est proche du Capitole. Dans leurs commentaires sur les élections législatives françaises, les grands médias européens marquent leur stupéfaction du contraste entre la victoire confortable d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, avec 58,55 % des suffrages exprimés, et le camouflet reçu aux législatives moins deux mois plus tard. Un président « châtié et profondément affaibli » doit désormais affronter le scénario du pire, note la BBC britannique. Pour le quotidien Financial Times, « Jupiter, c’est fini. Les électeurs ont contraint Emmanuel Macron à revenir se crasher sur terre ». Outre-Atlantique, le journal américain Washington Post observe que le revers politique subi va « compliquer sa présidence ».
« LA DEMOCRATIE PARALYSEE EN FRANCE COMME EN BELGIQUE », COMMENTE LE SOIR (BRUXELLES) :
« La solution pour redonner de la force à nos démocraties ne réside pas uniquement dans un changement de système, mais dans une autre manière de faire de la politique. Nos magnifiques institutions ont donc accouché d’une situation proprement kafkaïenne » : ce constat qui colle comme une seconde peau à la Belgique est aujourd’hui utilisé pour décrire la France, pays qui, au lendemain de ses élections législatives, ne sait plus comment construire une majorité et disposer d’un gouvernement stable. Voilà qui dit tout le drame démocratique qui s’étale devant nous, qu’on regarde vers Bruxelles depuis Paris, ou vers Paris depuis Bruxelles. Qui fait voir que l’herbe politique n’est pas nécessairement plus verte ailleurs, et que la solution pour redonner de la force à nos démocraties ne réside pas uniquement dans un » changement de système, mais dans une autre manière de faire de la politique, de mener des campagnes et de gérer des gouvernements ou des oppositions.
« LE SECOND QUINQUENNAT DE MACRON AURA DURE 8 SEMAINES », DIT LE POINT (PARIS) :
« Faute d’avoir fait campagne et d’avoir entendu le message des Français à la présidentielle, le chef de l’État se retrouve quasiment empêché. »
Législatives : la France désormais ingouvernable ?
Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée et obtient une faible majorité. La Nupes réussit sa percée, et le RN un score historique. La France avance dans l’inconnu après des élections législatives aux allures de séisme dimanche, avec le camp Macron qui perd la majorité absolue, la forte percée de la gauche unie et le score historique du Rassemblement national. Selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur, 245 députés ont été élus sous la bannière présidentielle, 135 pour la Nupes et 89 pour le RN. Les Républicains sauvent les meubles avec 61 sièges. Sur les quinze en lice, trois ministres, Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ont été battues et devront quitter le gouvernement. L’abstention a atteint dimanche 53,77 % au second tour des élections législatives, en hausse de plus d’un point par rapport au premier tour (52,49 %).
UNE « GIFLE » PERSONNELLE POUR MACRON, QUI VA DEVOIR COMPOSER, SELON LA PRESSE :
« Gifle », « claque », « défaite humiliante », « désaveu cinglant », la presse n’a pas de mots assez forts lundi matin pour qualifier le revers subi aux législatives par le camp du président Emmanuel Macron, qui va devoir apprendre composer, selon les éditorialistes. « Miroir inversé de l’élection présidentielle, ce second tour des législatives ressemble furieusement à un référendum anti-Macron », écrit ainsi Alexis Brézet dans Le Figaro, qui évoque une « cruelle leçon pour le chef de l’État ». « La faiblesse de son camp lui est en grande partie imputable », estime aussi Patrice Chabanet dans Le Maine libre. « La politique, ce n’est pas une croyance aveugle en sa bonne étoile, nourrie par des succès antérieurs. Ce n’est pas non plus le refus du débat par un renoncement entêté à toute campagne. Ce n’est pas encore le primat de la politique étrangère sur les affaires intérieures. Le réservoir de voix se situe plus à Rouen ou Agen qu’à Kiev. » Pour Jean-Marcel Bouguereau, dans La République des Pyrénées, « les électeurs ont eu le sentiment que Jupiter, avec des députés godillots, ne donnait pas à l’Assemblée le rôle qui lui revenait ». Pour Maud Vergnol, de L’Humanité, « afin de mettre en oeuvre son programme de casse sociale, Emmanuel Macron sera obligé de composer avec la droite LR, seule force d’appoint disponible ». « Le quinquennat qui s’ouvre ressemble à une terra incognita pour Emmanuel Macron », estime aussi Paul Quinio dans Libération. « Qui forcera celui-ci à composer, discuter, négocier. Et c’est peu de dire que le président n’a pas excellé dans cet exercice depuis cinq ans, que ce soit avec les élus ou avec les corps intermédiaires. »
Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d’explications.
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