Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 05 20/ Série IV/
« L’arrière-plan de la guerre en Ukraine est celui d’une confrontation entre deux « camps » qui se disputent la prépondérance sur le monde de demain. Au-delà de la tragédie que vivent les Ukrainiens, deux blocs de puissance s’affrontent. La Chine de Xi Jinping a choisi de soutenir, politiquement au moins, la Russie de Vladimir Poutine (…) au nom d’une ambition supérieure partagée, Xi a jugé plus important de coller à l’argumentaire de Poutine : dans l’affaire ukrainienne, tout est de la faute de l’OTAN, des Etats-Unis, de ce « collectif occidental » sans cesse plus menaçant à l’égard de Moscou – pas un souffle de nuance dans un discours de combat mouliné à satiété par toute la machine de propagande chinoise. Pourquoi ? Parce que la Russie est l’amie, la camarade de combat dans une bataille menée pour façonner un « nouvel ordre international », pour changer les relations entre Etats au XXIe siècle et pour entrer dans une « nouvelle ère » qui verra la fin du leadership occidental instauré en 1945. La guerre en Ukraine, c’est bien dommage, mais l’intérêt supérieur de Pékin est de sceller dans l’épreuve un partenariat avec la Russie au service d’un objectif précis : créer un environnement international favorable au mode de gouvernement autocratique. »
– Le Monde (réseaux Sorös), 19 mai.
Dans le cadre de son cycle d’études diplomatiques, l’Académie Géopolitique de Paris organisait le 13 Mai 2022 une conférence sur les relations franco-chinoises avec la présence exceptionnelle de S.E. l’Ambassadeur de la République populaire de Chine en France, Monsieur Lu Shaye.
Les relations franco-chinoises connaissent un développement croissant stratégique et incontournable. A l’occasion de cette conférence , Monsieur l’Ambassadeur de Chine en France se propose de nous livrer l’analyse et le point de vue chinois face aux enjeux politiques, stratégiques et économiques qui transforment le monde d’aujourd’hui et préparent celui de l’avenir.
REVUE DE PRESSE/
« ACTUALITE DES RELATIONS FRANCO-CHINOISES »
(Académie Géopolitique de Paris, 15 05 2022)
S.E. M. Lu Shaye
Ambassadeur de la République populaire de Chine en France :
« Pour ce qui est de la situation internationale, le sujet le plus brûlant en ce moment est sans aucun doute le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Le conflit russo-ukrainien dure depuis plus de deux mois et s’avère particulièrement inquiétant. Certains avertissent que le conflit pourrait devenir un déclencheur de la « troisième guerre mondiale ». D’autres s’alarment de l’effondrement en cours de l’ordre international actuel, construit sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale. Ce ne sont pas des propos alarmistes. Avec l’engrenage de la guerre et des sanctions, ce conflit géopolitique se transforme progressivement en une crise mondiale, générant des crises secondaires politique, sécuritaire, économique, alimentaire, de réfugiés et autres, ce qui pose de nombreuses menaces pour la paix et le développement durables de l’Europe et du monde entier. Nous devons sérieusement réfléchir comment mettre fin au conflit le plus vite possible, comment évaluer l’impact de cette crise sur le monde ainsi que les changements qu’elle implique, et comment gérer le monde de l’après-crise. J’ai remarqué qu’après un raz-de-marée de condamnations et de critiques contre la Russie dans les premiers jours du conflit, les intellectuels et les médias français commencent récemment à faire entendre des voix différentes, avec des points de vue éclairants, qui se concentrent essentiellement sur les questions suivantes.
PREMIERE QUESTION :
QUI ETAIT A L’ORIGINE DU CONFLIT ?
L’Ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne, ancien Secrétaire général du Ministère français des Affaires étrangères, n’est pas d’accord avec certains médias occidentaux qui exagèrent le rôle personnel de Poutine dans le conflit russo-ukrainien. D’après lui, Poutine n’est pas fou. Le conflit russo-ukrainien est le résultat de l’expansion continue de l’OTAN vers l’est, et l’Occident doit comprendre les préoccupations sécuritaires de la Russie dans une perspective historique et géographique. Le point de vue de l’Ambassadeur Gourdault-Montagne est objectif. Car tout conflit géopolitique a un contexte historique complexe. La recherche par un pays de sa propre sécurité au prix de l’insécurité d’autrui conduit inévitablement au conflit. D’autres experts pensent que la cause profonde du conflit est que les Etats-Unis, imprégnés de la mentalité de la guerre froide, ont poussé cinq cycles consécutifs d’expansion de l’OTAN vers l’est et incité l’Ukraine à adhérer à l’OTAN malgré l’opposition de la France, de l’Allemagne et d’autres puissances européennes, ce qui a réduit considérablement l’espace de sécurité de la Russie. Si des missiles balistiques étaient déployés en Ukraine, ils pourront atteindre Moscou en sept ou huit minutes. Et si c’était un missile hypersonique, il ne prendra que quatre ou cinq minutes. Cela revient à diriger le canon vers la porte de la maison de quelqu’un. Pour la Russie, l’expansion de l’OTAN vers l’est représente désormais un enjeu vital au sens littéral du terme. Alors que les Etats-Unis refusent de dialoguer, face à la loi de la jungle, la seule façon de réagir est la loi de la jungle.
Selon le géopolitologue français Pierre-Emmanuel Thomann, les Etats-Unis veulent créer un monde unipolaire et tentent d’enflammer la situation en Ukraine afin de faire durer la guerre aussi longtemps que possible pour affaiblir la Russie. Je suis d’accord avec lui pour dire que la guerre russo-ukrainienne est plutôt une « prophétie autoréalisatrice » des Etats-Unis.
Rappelons ce que les Etats-Unis ont fait avant et après le déclenchement du conflit. En fin 2021, lorsque les tensions entre la Russie et l’Ukraine s’accentuaient à un rythme accéléré, contrairement à l’Europe qui cherchait à éteindre l’incendie, les Etats-Unis ont soufflé sur le feu, répondant négativement à la demande de garanties de sécurité de la Russie, exagérant la menace de guerre et poussant l’OTAN à augmenter ses troupes en Europe orientale. Certains pensent même que les Etats-Unis ont tenté d’« appâter » la Russie pour qu’elle fasse la guerre. Après l’éclatement du conflit, les Etats-Unis jettent de l’huile sur le feu et sont les plus mobilisés dans l’envoi d’armes à l’Ukraine, ce qui a conduit à l’escalade. Les Etats-Unis prétendent défendre la paix, mais ce qu’ils veulent et font en vrai, c’est se servir du conflit russo-ukrainien pour satisfaire leurs propres intérêts et garder leur hégémonie. La crise ukrainienne a une fois de plus montré que l’hégémonie américaine est le principal « détonateur » de guerres et la plus grande « source de troubles » dans le monde.
DEUXIEME QUESTION :
QUI A GAGNE ET QUI A PERDU DANS LE CONFLIT ?
Qui est le plus grand gagnant du conflit russo-ukrainien ? Examinons les conséquences objectives du conflit : l’OTAN en état de mort cérébrale est réactivée par la guerre, les relations entre l’Europe et la Russie sont complètement détruites, l’Europe en quête d’autonomie stratégique est plus dépendante des Etats-Unis en matière de sécurité et d’énergie, le complexe militaro-industriel américain fait fortune grâce à la guerre, les capitaux fuient en masse l’Europe pour les Etats-Unis, tandis que les « effets secondaires » causés par les flux de réfugiés et la prolongation des conflits géopolitiques restent sur le vieux continent. Je vous suggère de regarder une courte vidéo récemment mise en ligne par Le Figaro sur son site web. Elle a analysé comment les Etats-Unis profitent du conflit russo-ukrainien dans les secteurs d’industrie de l’armement, d’énergie et d’agriculture. Qui est le plus grand gagnant dans ce conflit et qui est le dernier à souhaiter que la guerre finisse ?
La réponse est évidente.
Si les Etats-Unis sont le plus grand gagnant, alors qui est le plus grand perdant ? La quasi-totalité des intellectuels et des médias français s’accordent à dire que l’Europe est en train de devenir la première victime du conflit. Ils ont peut-être raison. D’un point de vue politique et sécuritaire, l’architecture de sécurité européenne et le paysage géopolitique européen, qui étaient dans les grandes lignes stables pendant les trente ans après la fin de la guerre froide, sont en train d’être modifiés. La guerre est de retour à la porte de l’Europe, la boîte de Pandore de la course aux armements est rouverte et le risque de la guerre nucléaire émerge.
Dans l’optique économique, les retombées des sanctions massives contre la Russie ont touché l’Europe de manière disproportionnée : le prix du gaz a décuplé en glissement annuel, l’inflation dans la zone euro a atteint un nouveau record depuis la naissance de la monnaie unique, le marché financier européen a connu la plus grave fuite de capitaux de l’histoire en une semaine, et les entreprises de l’UE, qui sont les principaux investisseurs étrangers en Russie, ont subi des pertes énormes.
Du point de vue social, l’Europe sera confrontée au plus grand afflux de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y a sept ans, la crise syrienne a fait affluer deux millions de réfugiés en Europe. L’impact se fait toujours sentir aujourd’hui. Le conflit russo-ukrainien a déjà engendré au moins 10 millions de réfugiés, dont 5 millions fuyant vers l’Europe. L’Europe sera confrontée à des épreuves encore plus sérieuses, voire extrêmes, au niveau social et économique. L’Europe est durement touchée par le conflit russo-ukrainien alors qu’elle n’est pas encore complètement sortie de la pandémie, ce qui a renversé presque du jour au lendemain les prévisions de stabilité et de prospérité durables de l’Europe et augmenté sensiblement l’incertitude de ses perspectives de développement.
TROISIEME QUESTION :
QUELLE EVOLUTION DU CONFLIT SERA DANS LE PLUS GRAND INTERET DE L’EUROPE ?
Pour l’Europe, il y a trois scénarios d’évolution du conflit russo-ukrainien.
* Premier scénario, intensifier les sanctions contre la Russie dans l’espoir que les sanctions et une guerre prolongée feront tomber la Russie ;
* deuxième scénario, augmenter l’aide en armement à l’Ukraine dans l’espoir de la déroute de la Russie sur le champ de bataille ukrainien ;
* et troisième scénario, chercher une solution pacifique par le dialogue et les négociations.
Comment choisir ?
Les intellectuels français ont trois points de vue qui donnent matière à réflexion.
Le premier est qu’il est peu probable de faire tomber la Russie. Sans parler de la forte puissance militaire de la Russie, du seul point de vue du caractère national, l’Ambassadeur Gourdault-Montagne estime que « la population russe est résiliente et souvent plus habituée à survivre qu’à vivre » et qu’il ne faut pas avoir d’« illusions excessives sur l’efficacité des sanctions ».
Le deuxième point de vue est que l’envoi d’armes à l’Ukraine constitue une démarche dangereuse au bord de la « participation directe à la guerre » et pourrait entraîner l’Europe dans une confrontation frontale avec la Russie, voire une guerre nucléaire. Récemment, les inquiétudes dans ce sens se sont fait de plus en plus entendre.
Le troisième point de vue est celui d’un analyste politique français Philippe Gélie, qui relève que face à la Russie, « même la victoire serait périlleuse », voire plus périlleuse que la défaite. D’une part, l’histoire a déjà démontré à répétition qu’il n’est jamais sage d’acculer une grande puissance dans une situation désespérée. D’autre part, la victoire sur le champ de bataille n’apporte pas forcément la paix. Si, comme l’espère l’Occident, Poutine quittait le pouvoir en cas de défaite dans la guerre avec l’Ukraine, la Russie plongera certainement dans le chaos et deviendrait même une source de troubles régionale. Qui en pâtirait en premier ? Encore l’Europe. Les Etats-Unis peuvent regarder les bras croisés sur l’autre rive de l’Atlantique, mais où l’Europe pourrait-elle se cacher ? Après cette guerre, l’Europe et la Russie resteront toujours des voisins et devront de nouveau rechercher une architecture de sécurité commune. Alors, pourquoi ne pas commencer avant que le conflit ne s’envenime davantage ?
Nous notons que la position de la France sur cette question a toujours été très claire. Le président Macron n’a jamais renoncé à ses efforts pour résoudre pacifiquement les différends par le dialogue. Il s’est entretenu par téléphone avec le président Poutine à plusieurs reprises depuis le début du conflit. Récemment, le président Biden a accusé la Russie de « génocide » en Ukraine. Le président Macron a dit publiquement que « le mot de génocide doit être qualifié par des juristes, pas par des politiques » et qu’il n’était pas sûr que « l’escalade des mots serve la cause ». La Chine apprécie l’attitude rationnelle de la France et soutient son rôle positif dans la recherche du règlement pacifique du conflit russo-ukrainien. Nous sommes prêts à travailler avec la France pour favoriser le retour de la paix sur le continent européen le plus tôt possible.
JE VOUDRAIS EGALEMENT PARLER DU ROLE DE LA CHINE DANS LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN.
Quelques pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, tentent de répercuter les coûts de la guerre sur la Chine. Au début du conflit, ils ont dénigré la Chine, affirmant qu’elle avait connaissance des opérations militaires russes et qu’elle était même « complice » de la Russie ; ensuite, ils ont exigé que la Chine prenne parti et se joigne à eux pour condamner la Russie ; ils ont même accusé la Chine d’avoir aidé la Russie à échapper aux sanctions, et ont menacé d’imposer des sanctions secondaires à la Chine.
Je voudrais faire trois remarques.
D’abord, le postulat de la « théorie de la responsabilité chinoise » dans le conflit russo-ukrainien n’est pas valable. La Russie et l’Ukraine sont toutes les deux pays amis de la Chine, et l’évolution actuelle de la question ukrainienne est ce que la Chine ne voulait pas voir. Mais la Chine n’est pas partie prenante. Elle peut participer à la recherche d’une solution à la crise, mais la clé pour résoudre le problème n’est pas entre les mains de la Chine.
Deuxièmement, les critiques contre la Chine ne tiennent pas la route du tout. Dès l’éclatement du conflit, la Chine se démène pour rechercher une solution pacifique, jouant un rôle constructif. Ce que la Chine dit et fait est totalement transparent. On peut tirer ses conclusions de manière objective sur la base des faits.
Troisièmement, la menace américaine d’imposer des « sanctions secondaires » à la Chine n’est ni raisonnable ni utile. La menace des Etats-Unis vise un autre but. Un rapport du groupe de réflexion américain la RAND Corporation indique clairement que créer des conflits en Europe et dans la région du Pacifique et entraîner la Chine dans la guerre est une stratégie établie des Etats-Unis pour contenir la montée en puissance de la Chine. Je tiens à souligner que la Chine n’a jamais provoqué les autres, mais elle n’a jamais peur des provocations non plus. Si les Etats-Unis veulent exploiter le moindre prétexte pour endiguer la Chine, nous y répondrons avec force et fermeté.
LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN MONTRE UNE FOIS DE PLUS QUE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE EST CONFRONTEE A DE SERIEUX DEFIS DE SECURITE.
Dans ce contexte, le président Xi Jinping a avancé l’Initiative pour la sécurité mondiale lors de la Conférence annuelle 2022 du Forum de Boao pour l’Asie. Il a exposé systématiquement l’approche de la Chine pour résoudre les problèmes de sécurité épineux dans le monde et apporté des solutions pratiques pour relever les défis sécuritaires, y compris le conflit russo-ukrainien.
Cette initiative comprend « six engagements », à savoir : s’engager à porter une vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable ; s’engager à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays ; s’engager à observer les buts et principes de la Charte des Nations Unies ; s’engager à prendre en compte les préoccupations sécuritaires légitimes de tous les pays ; s’engager à rechercher, par la voie du dialogue et de la concertation, des solutions pacifiques aux divergences et différends interétatiques ; et enfin, s’engager à adopter une approche globale pour préserver la sécurité traditionnelle et la sécurité non traditionnelle.
Partant de la pratique diplomatique de la Chine, cette initiative répond au besoin urgent de la communauté internationale de sauvegarder la paix mondiale et de prévenir les conflits et les guerres, correspond à l’objectif commun de tous les pays de préserver le multilatéralisme et la solidarité internationale, et fait écho à l’aspiration générale des peuples à surmonter ensemble les difficultés pour créer un monde meilleur dans l’après-COVID. C’est l’illustration du sens de responsabilité de la Chine en tant que grand pays.
LES ETATS-UNIS, AU CONTRAIRE, ONT DES AGENDAS CACHES DANS LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN ET ONT TENDU TROIS PIEGES A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE.
Premièrement, le piège du manichéisme.
Les Etats-Unis cherchent à intensifier les conflits géopolitiques en prônant l’approche binaire « ami ou ennemi », « noir ou blanc ».
Deuxièmement, la mentalité de la guerre froide. Les Etats-Unis tentent de provoquer une confrontation des blocs dans le monde en prêchant la « rivalité entre démocratie et dictature ».
Troisièmement, le chantage. Les Etats-Unis cherchent à exploiter le conflit russo-ukrainien pour prendre en otage les relations sino-européennes et demandent aux pays du monde entier de choisir leur camp. Comme le dit un universitaire français José Garson, « ce qui se passe dans la guerre actuelle montre que les Etats-Unis ont décidé d’abandonner le multilatéralisme pour retourner aux politiques de rapports de force de l’ancien temps. »
Nous espérons que tous les pays du monde, y compris l’Europe, resteront vigilants à l’égard des conséquences dangereuses des actes hégémoniques des Etats-Unis, se placeront du bon côté de l’Histoire et travailleront ensemble pour sauvegarder le multilatéralisme ainsi que la paix et la stabilité mondiales (…)
L’EUROPE ET LA CHINE SONT GEOGRAPHIQUEMENT ELOIGNEES ET N’ONT PAS DE CONFLITS D’INTERETS STRATEGIQUES MAJEURS.
Si certains en Europe ont des préjugés aussi profonds à l’égard de la Chine, je crains que, dans une grande mesure, c’est parce qu’ils sont embrasés par l’idéologie, et sont intoxiqués et même manipulés par quelques-uns d’autres (…)
Enfin, l’engagement initial. Ces dernières années, l’échiquier international a connu de profonds changements et les relations sino-européennes sont entrées dans une période de remodelage historique.
Dans ce contexte, comment tenir le cap des relations sino-françaises ? Dans son entretien téléphonique avec le président Macron il y a quelques jours, le président Xi Jinping a formulé la proposition de la Chine, à savoir poursuivre l’esprit d’indépendance, de compréhension mutuelle, de clairvoyance et de bénéfice partagé, qui avait présidé à l’établissement des relations diplomatiques sino-françaises. Nous sommes convaincus que, tant que les deux pays resteront attachés à cet engagement initial et prendront des décisions indépendantes et lucides en tenant compte des intérêts nationaux de chacun, leurs relations bilatérales pourront continuer d’avancer, et même si des remous et des écueils surviendraient, elles pourront toujours rectifier le cap à temps et aller de l’avant.
* Echange avec la salle :
https://www.youtube.com/watch?v=QxS3SsqosnY
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou, Téhéran et Malabo) :
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