Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a demandé dimanche la dissolution du Parlement, qui vient de refuser d’examiner une motion de censure à son encontre, estimant qu’il était inspiré par des « puissances étrangères ». Le Premier ministre est accusé par ses adversaires de mauvaise gestion de l’économie et de maladresses en matière de politique étrangère.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a échappé dimanche 3 avril à une motion de défiance que le vice-président de l’Assemblée nationale du pays a refusé de soumettre au vote, et a annoncé dans la foulée qu’il demandait la dissolution du Parlement et des élections anticipées.
En réaction, l’opposition conjointe a déclaré qu’elle allait demander à la Cour suprême de se prononcer contre le blocage de la motion de défiance. L’opposition reproche à M. Khan de ne pas avoir réussi à relancer l’économie et à lutter contre la corruption. Mais Khan affirme que les États-Unis se sont employés à le renverser.
Plus tôt dans la semaine, le gouvernement a convoqué l’envoyé américain par intérim à Islamabad :
Cette convocation est intervenue peu après que la plus haute autorité pakistanaise en matière de sécurité, le Comité de sécurité nationale, a exprimé son inquiétude face aux remarques menaçantes d’un fonctionnaire étranger lors d’une réunion avec l’envoyé du Pakistan aux États-Unis. Selon les rapports, un fonctionnaire américain a déclaré à l’ambassadeur du Pakistan que le pays asiatique pourrait subir de graves conséquences si une motion parlementaire visant à évincer Imran Khan échouait. Une source du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’envoyé américain a été informé qu’un tel langage non diplomatique était inacceptable et équivalait à une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Pakistan.
Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet interviewé par Press TV ce 02 04 2022.
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