Le président américain Joe Biden a violemment attaqué son homologue russe Vladimir Poutine, le qualifiant de « boucher » pour les « crimes » commis selon lui par l’armée russe en Ukraine. Emmanuel Macron a pour sa part pris de la distance vis-à-vis des déclarations du président américain.
Le président américain Joe Biden a violemment attaqué son homologue russe Vladimir Poutine, le qualifiant de « boucher » pour les crimes commis selon lui par l’armée russe en Ukraine. Il a également jugé qu’il ne pouvait « pas rester au pouvoir » après son invasion de l’Ukraine tout en assurant ne pas le considérer comme un « ennemi ». Des déclarations immédiatement tempérées par la Maison Blanche. La Maison blanche a précisé que Joe Biden ne demande pas un changement de régime en Russie mais estime que Vladimir « Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région ». »Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir », a déclaré Joe Biden lors d’un discours prononcé dans la capitale polonaise.
MACRON : PAS D’ESCALADE, « NI DES MOTS, NI DES ACTIONS »
Venu afficher son soutien à la Pologne, pays du flanc oriental de l’Alliance atlantique et frontalier de l’Ukraine, Joe Biden a qualifié samedi la guerre dans ce pays d' »échec stratégique pour la Russie », et a mis en garde les autorités de Moscou en leur enjoignant de ne « même pas [penser] à avancer d’un centimètre en territoire de l’Otan ». Dans son discours à Varsovie, le locataire de la Maison blanche a considéré que la guerre russo-ukrainienne, qui dure depuis plus d’un mois, avait uni les pays occidentaux, a affirmé Joe Biden devant des centaines d’élus polonais, d’étudiants et de membres du personnel de l’ambassade américaine, dont beaucoup brandissaient des drapeaux américains, polonais et ukrainiens.
Emmanuel Macron a pour sa part déclaré qu’il n’utiliserait pas les mêmes mots que Joe Biden pour désigner. »Je n’utiliserais pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine », a expliqué sur France 3 Emmanuel Macron, qui doit de nouveau s’entretenir prochainement par téléphone avec le maître du Kremlin. « Nous voulons arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre et sans escalade, c’est ça l’objectif », a rappelé Emmanuel Macron. « Et par la voie diplomatique, d’obtenir d’abord le cessez-le-feu puis le retrait total des troupes. Si on veut faire ça il ne faut pas être dans l’escalade, ni des mots ni des actions », a-t-il considéré.
Appelant Joe Biden à rester « réfléchi » dans ses propos, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi à cette première attaque en jugeant qu' »à chaque fois, les insultes personnelles de ce genre réduisent le champ des possibles pour nos relations bilatérales avec le gouvernement américain actuel ». Interrogé sur les propos de Joe Biden qui demande le départ de Vladimir Poutine – « cet homme ne peut pas rester au pouvoir » -, Dmitry Peskova, a répondu : « Ce n’est pas à Biden de décider. Le président de la Russie est élu par les Russes ».
SUR LE FRONT, DES MISSILES DE CROISIÈRE DE HAUTE PRÉCISION RUSSE ONT VISÉ DES CIBLES MILITAIRES À LVIV, DANS L’OUEST DE L’UKRAINE, A ANNONCÉ DIMANCHE LE MINISTÈRE RUSSE DE LA DÉFENSE.
La Russie a frappé un dépôt de carburant utilisé par les forces ukrainiennes près de Lviv et une usine de la ville utilisée pour réparer des systèmes anti-aériens, des stations radar et des viseurs pour chars, a détaillé le ministère. « Les forces armées de la Fédération de Russie poursuivent leurs actions offensives dans le cadre de l’opération militaire spéciale », a expliqué le ministère dans un communiqué. La Russie a utilisé des missiles à longue portée basés en mer pour détruire un arsenal de missiles S-300 et de systèmes de missiles anti-aériens BUK près de Kyiv, a indiqué le ministère. Les forces russes ont également détruit des drones.
Écoutons l’analyse de Luc Michel, géopoliticien, à ce sujet.
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