les pourparlers entre le gouvernement et les politico-militaires vont débuter au Qatar. Les pourparlers, plusieurs fois repoussés, entre pouvoir et groupes rebelles tchadiens doivent finalement débuter ce dimanche à Doha. Ces discussions, qualifiées de « prédialogue » doivent servir à préparer le dialogue national du 10 mai, étape clé de la transition en cours.
Ces discussions, qualifiées de « pré-dialogue » doivent servir à préparer le dialogue national du 10 mai, étape clé de la transition en cours.
La cérémonie d’ouverture est bel et bien prévue ce dimanche 12 mars demain matin dans un grand hôtel de Doha. Le Qatar qui accueille la rencontre a d’ailleurs convié une quinzaine de pays à envoyer des représentants pour y assister. La liste complète des groupes rebelles invités à ce « pré-dialogue » n’a pas été communiquée, mais on est sur un « format large », assure une source diplomatique. Le départ mercredi 9 mars de l’ancien président Goukouni Weddeye, qui jouait jusque-là le rôle de médiateur du processus, a fait craindre un mouvement de boycott de part des groupes armés. Mais finalement, parmi les principaux chefs rebelles, tous devraient être soient présents soit représentés, en raison de difficultés logistiques. Malgré sa présence, le mouvement Fact, accusé d’avoir tué l’ex-président Idriss Déby en avril 2021, prévient que si « la décision du gouvernement » de limoger Goukouni Weddeye relève « d’une manœuvre dilatoire ou du sabotage […] Elle pourrait avoir de lourdes conséquences ». On ignore si le numéro un du mouvement, Mahamat Mahdi Ali, retranché ces derniers mois dans le sud libyen, sera présent à temps. « On fait notre maximum » confiait vendredi son entourage, mais une délégation du mouvement est quoi qu’il en soit annoncée. Le président de l’UFDD, Mahamat Nouri est arrivé à Doha. Il a pu se déplacer, malgré son contrôle judiciaire en France.
Quant à Timan Erdimi, en exil au Qatar depuis 12 ans, est attendu ce dimanche, même si l’affaire du document sonore, sorti récemment, dans lequel on l’entend faire part de sa volonté de faire tomber le pouvoir de Njdamena fait planer sur cette rencontre un climat de méfiance. « Comment pourrait-il ne pas y avoir de méfiance face à des groupes en rupture de ban parfois depuis 30 ans ? », tempère toutefois un membre de la délégation gouvernementale.
Jusqu’où pourront aller les discussions dans ce contexte ? Pour Ndjamena, l’objectif affiché reste en tout cas de s’entendre à Doha pour amener « tous » les rebelles à la table du dialogue national. Et cela afin de rassurer sur sa volonté de s’en tenir à la feuille de route de la transition, mais aussi d’apaiser les conflits qui ont miné le règne de d’Idriss Déby et ont fini par l’emporter.
À quoi devrait-on s’attendre ?
Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.
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