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Le pays sahélien n’est pas prêt de se laisser faire par cette force d’occupation qui depuis 2013, n’a cessé de contribuer à une détérioration de la situation sécuritaire au Mali, et qui, au bout de plus de 8 ans d’occupation est désormais perçue comme un sponsor du terrorisme.

Le Premier ministre malien de transition, en brouille avec la France, a accusé Paris d’avoir soutenu les mouvements séparatistes au nord du Mali, violé les traités militaires et cherché « l’asphyxie économique et financière du pays ». Bamako manifeste son hostilité à l’égard des autorités françaises. Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre malien de transition, arrivé au pouvoir après le coup d’État de mai 2021, s’est longuement exprimé sur la situation sécuritaire du Mali et les raisons des tensions politiques et diplomatiques avec la France. « Comme je le dis aujourd’hui, les autorités françaises exercent un véritable terrorisme politique, médiatique et diplomatique contre notre gouvernement avec l’objectif de le renverser », a-t-il lâché dans une interview à l’agence d’information Anadolu publiée ce 4 février. Selon lui, la France a été derrière les mouvements séparatistes de 2011.
De plus, les autorités françaises, « pour avoir l’asphyxie économique et financière du pays », s’impliquent dans les sanctions introduites récemment contre le Mali par la CEDEAO. Elles « violent » les accords de la coopération militaire liant les deux pays.

Mi-janvier, Choguel Kokalla Maïga a critiqué le bilan de l’intervention militaire française dans le pays et a évoqué l’intention de remettre en cause les accords bilatéraux. Le 31 janvier, après les critiques françaises concernant le gouvernement malien, Bamako a expulsé l’ambassadeur français.
Dans la violence terroriste qui frappe le pays depuis 2013, date de l’engagement de l’armée française au sahel et plus particulièrement au Mali.
Choguel Kokalla Maïga a pointé l’instabilité sécuritaire qui persiste malgré la présence des militaires français depuis 2013. « Au bout de neuf ans, nous constatons que le terrorisme qui était résiduel au nord a envahi 80% du territoire. L’intégrité de l’autorité de l’État à la date d’aujourd’hui n’est pas restaurée sur l’ensemble du territoire national », a-t-il regretté. Le Mali ne veut plus autoriser les forces étrangères dans le pays sans condition prédéterminée.

Le politologue Pierre Dortiguier et Luc Michel, géopoliticien, s’expriment sur ce sujet.

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