. https://vimeo.com/571704153
(Séquence ETHIOPIE du magazine de 3’44 à 8’24)
En Éthiopie, toujours aucune condamnation réelle de la part de la Communauté internationale concernant les exactions des rebelles terroristes dans la région du Tigré. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé le gouvernement éthiopien et les rebelles terroristes tigréens à mettre en place un véritable cessez-le-feu. La région du nord de l’Éthiopie est de nouveau sous contrôle des Forces de défense du Tigré (TDF) depuis mardi dernier, mais les combats continuent et l’aide humanitaire est quasiment gelée. Les médias mainstream, qui endossent le rôle de porte-paroles des groupes terroristes en Afrique, relaient les informations du leader des rebelles terroristes tigréens. Une interview a été faite pour le New York Times.
Après son retour en héros dans la capitale provinciale Mekele, l’ancien président de la région et président du TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) dresse un bilan de ses huit mois de guerre. Un bilan personnel tout d’abord. « Je ne pensais pas en sortir vivant », avoue-t-il. Puis, dans un discours aux accents sécessionnistes, il pose la question de l’avenir du Tigré au sein de l’Éthiopie. « La confiance a été rompue. Pourquoi devrions-nous rester ? », demande-t-il. Cependant, la communauté internationale s’inquiète de ce qui ressemble de plus en plus à un blocus humanitaire imposé sur la région. En effet, aucun avion ni aucun camion n’a pu approvisionner la province depuis lundi dernier. Bien que les forces tigréennes aient publiquement annoncé qu’elles voulaient collaborer avec les ONG, une travailleuse humanitaire révèle que très peu de progrès ont été réalisés jusqu’à présent.
Des conditions imposées pour respecter un cessez-le-feu ont l’air d’être approuvées par la Communauté internationale. Et pour cause, la condition sur laquelle le TPLF met l’accent, c’est surtout, la collaboration et l’accès sans entrave avec les ONG et non les aides humanitaires qui proviennent du gouvernement éthiopien. Mais c’est, il faut le dire, assez étonnant et contradictoire. Car ces mêmes rebelles terroristes ont détruit le pont sur la rivière Tekeze. Ce point est tout d’abord comme une frontière naturelle mais il est extrêmement stratégique au niveau militaire. Et, l’aide humanitaire qu’apporte Addis Abeba aura beaucoup de difficulté à atteindre la population du Tigré. Mais nous ne voyons toujours aucune condamnation de la Communauté internationale concernant cet acte. Le but des rebelles terroristes du TPLF, c’est d’instaurer un blocus humanitaire afin de pousser la Communauté internationale à intervenir sans une approbation des autorités éthiopiennes. Mais surtout, l’objectif est de faire venir les ONG et l’ONU dans la région afin que les TPLF reçoivent des armements et des vivres pour pouvoir continuer leur guerre et déstabiliser le pays.
Plusieurs ONG craignent que l’aide humanitaire soit bloquée au Tigré depuis la reprise de la province par les forces de défense tigréennes mardi 29 juin. Depuis, les opérations d’assistance aux populations sont presque gelées à cause des combats. Jeudi 1er juillet, un pont stratégique pour l’approvisionnement a été détruit, mettant en péril le soutien humanitaire dans la région. Dernièrement, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant kényan a déclaré que le Conseil devrait laisser un espace pour que les problèmes africains soient résolus par les Africains. Il a également réitéré la demande que la Communauté internationale accepte la décision du gouvernement éthiopien d’un cessez-le-feu et d’un accès humanitaire sans entrave au Tigré. Il a également exprimé son inquiétude quant à la destruction du pont Tekeze par le TPLF par opposition au cessez-le-feu qui entrave les efforts humanitaires.
La Chine et la Russie se sont rangées du côté de l’Éthiopie en saluant la déclaration de cessez-le-feu et les efforts d’Addis Abeba de fournir l’aide humanitaire nécessaire pour la population du Tigré et la volonté du gouvernement éthiopien de réhabiliter les infrastructures détruites par le TPLF dans la région. Avec leur multiple condamnation à l’encontre du gouvernement éthiopien, les pays occidentaux ont montré maintenant leur volonté de vouloir démembrer l’Éthiopie et de faire de la région du Tigré, une base terroriste qui pourrait à la fois nuire à l’Érythrée mais également à l’Éthiopie. Pour eux, l’Éthiopie ne doit en aucun cas se développer mais également, Addis Abeba ne doit en aucun cas se tourner vers les puissances de l’Est. Tout comme avec les pays du Moyen-Orient, ces pressions occidentales donnent l’effet inverse et encouragent justement les pays concernés à favoriser les alliances régionales et également les alliances entre les pays qui sont dans le collimateur de Washington.
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