« Poutine en maître des horloges », commente Le Point (Paris) : « Le conflit en Ukraine a-t-il les moyens de s’éterniser ? La réponse n’est pas uniquement dans les moyens militaires. Le dirigeant russe le sait bien. Poutine reste le « maître des horloges » dans la guerre en Ukraine. En effet, les Occidentaux, d’une part, se sont lié les mains en décidant à juste titre et en annonçant qu’ils n’interviendraient pas directement dans le conflit et les Ukrainiens, d’autre part, ne peuvent espérer mieux que d’arrêter les offensives de l’ennemi… ».
VLADIMIR POUTINE A MIS AU DEFI LES OCCIDENTAUX DE DEFAIRE LA RUSSIE :
« Nous avons plusieurs fois entendu que l’Occident voulait nous combattre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais il semble que tout se dirige dans cette direction », a déclaré Vladimir Poutine, jeudi 7 juillet. « Nous avons plusieurs fois entendu que l’Occident voulait nous combattre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais il semble que tout se dirige dans cette direction ». Le président russe, Vladimir Poutine, souffle le chaud et le froid. Alors que l’offensive russe en Ukraine est entrée dans son cinquième mois, il a mis au défi les Occidentaux de défaire la Russie « sur le champ de bataille » en Ukraine. « Aujourd’hui, nous entendons qu’ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire ? Qu’ils essaient ! » « Nous avons plusieurs fois entendu que l’Occident voulait nous combattre jusqu’au dernier Ukrainien. C’est une tragédie pour le peuple ukrainien. Mais il semble que tout se dirige dans cette direction », a-t-il poursuivi.« Nous n’avons pas encore commencé les choses sérieuses.
En même temps, nous n’abandonnons pas non plus les pourparlers de paix. Mais ceux qui refusent doivent savoir que plus [ils refuseront], plus il leur sera difficile de négocier avec nous », a-t-il ajouté, esquissant une ouverture diplomatique, alors que, depuis plusieurs semaines, Moscou a répété que les négociations avec Kiev ont échoué.
« Reprenant une rhétorique rappelant celle des dirigeants soviétiques pendant la guerre froide, M. Poutine a aussi dénoncé le « libéralisme totalitaire » occidental et estimé que l’offensive en Ukraine marquait le début d’une transition d’un monde marqué par l’« égocentrisme mondialisé américain vers un monde vraiment multipolaire ». « Dans la plupart des pays, les gens ne veulent pas d’une telle vie ou d’un tel avenir », a-t-il dit. « Ils sont fatigués de se mettre à genoux et de s’humilier devant ceux qui se croient exceptionnels »… »
La région à majorité russophone de Donetsk constitue l’objectif prioritaire en Ukraine de Moscou, qui a capturé la totalité de la région de Lougansk après le retrait ukrainien des villes de Sievierodonetsk et Lissichansk ces dernières semaines.
« IL Y A UNE QUESTION-CLE DANS CE CONFLIT. POUTINE NE LE SAIT QUE TROP BIEN » :
Selon le spécialiste de la Défense Roger Housen, l’Ukraine pourrait se retrouver dans une situation compliquée dans les mois à venir. « Le temps joue en faveur de Vladimir Poutine. »
Le temps, l’allié des Russes ?
Pour le spécialiste de la Défense, la Russie est loin d’avoir dit son dernier mot. Plus encore, M. Housen craint que l’Ukraine rencontre davantage de difficultés dans les mois à venir. « Il y a une question-clé dans ce conflit », continue-t-il. « Elle concerne la solidarité occidentale. A quel point est-elle forte ? Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, début novembre, serviront de test. Si les démocrates perdent le contrôle de la Chambre des représentants, le soutien économique et militaire à l’Ukraine pourrait alors se tarir rapidement. (…) En Europe aussi, il faudra voir ce qui se passera si nous manquons de gaz russe l’hiver prochain. L’Ukraine pourrait alors se retrouver dans une situation très compliquée. Poutine ne le sait que trop bien. » Selon Roger Housen, le président russe est bien conscient que le temps joue en sa faveur. « Il a apparemment lu Guerre et paix de Tolstoï, dans lequel est écrit que les deux guerriers les plus puissants sont le temps et la patience », détaille-t-il dans une interview à De Morgen.
« POUTINE DETIENDRAIT L’INTERRUPTEUR ECONOMIQUE » :
Quant aux derniers échos du front, ils sont plutôt inquiétants, selon le spécialiste de la Défense. Il craint ainsi de voir les Russes avancer vers la ville portuaire de Mykolaïv. « Ils contrôleraient alors presque tous les accès à la Mer Noire et la totalité de l’exportation ukrainienne par voie d’eau. Poutine aurait l’interrupteur économique du pays entre ses mains », conclut-il.
Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d’explications.
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