LM/ 2020 12 21
Avec AFP – Interfdax – Le Point/
« Centrafrique : comment la Russie travaille patiemment à supplanter la France (…) Profitant du besoin en armement du gouvernement centrafricain, les Russes ont fait coup double : fournir des armes russes et être dans l’entourage direct du président Touadéra. La partie est de plus en plus difficile pour les Français »
– Le Point (Paris, 15 déc 2018).
Ce lundi 21 décembre, le gouvernement centrafricain a annoncé que le Rwanda et la Russie ont envoyé des soldats sur place après un week-end d’escalade des tensions. Le gouvernement évoque « une offensive de groupes rebelles » qualifiée de « tentative de coup d’État » (A noter que les médias français, comme Le Point ou Jeune Afrique, en plein déni, nient ce lundi la réalité de ce putsch). « Comment réagit la communauté internationale, alors que la Russie s’est définitivement imposée dans le paysage des partenaires de la Centrafrique, ancienne colonie française », interroge le Point à Paris.
QUANT LES MEDIA FRANCAIS NIENT LA REALITE DU PUTSCH DE BOZIZE
La Centrafrique c’est avant tout une bataille médiatique française contre Touadéra et ses alliés russes. On donnez donc depuis Paris une information biaisée, dépassée, voir inventée. « Selon le gouvernement, à une centaine de kilomètres de la capitale centrafricaine, sur plusieurs axes menant à cette ville d’un million d’habitants, une coalition de groupes armés mène une offensive contre les forces nationales et les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), chargés de sécuriser les élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu dimanche. Concrètement, il y a des raisons de s’alarmer puisque, d’après le gouvernement, trois des plus puissants des groupes armés qui occupent plus des deux tiers du pays ont attaqué vendredi des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale Bangui et ont annoncé leur alliance », annonce ainsi Le Point ce lundi. Alors que les putschistes sont vaincus et en fuite depuis vendredi !
Mieux Le Point sème le doute : « Pour le gouvernement, il ne fait aucun doute que la menace s’appelle François Bozizé, l’ex-chef de l’État. Et il est accusé de tentative de coup d’État avec une « intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui ». Des accusations aussitôt démenties par le parti de l’ancien président Bozizé ».
Pourtant les médias parisiens devaient reconnaître que « Si le parti de François Bozizé a démenti toute tentative de coup d’État, le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique, Vladimir Monteiro, déclarait lui de son côté que les rebelles avaient été bloqués ou repoussés dans plusieurs localités ». La France, la Russie, les États-Unis, l’Union européenne et la Banque mondiale ont du aussi appeler ce dimanche François Bozizé et les groupes armés à déposer les armes. « À Bangui, la vie se poursuit de manière ordinaire. Le marché de Noël résonne de chants et les taxi-motos arpentent les rues comme à l’accoutumée ». Et « Et la figure de François Bozizé, revenu d’exil en 2019, est encore au centre des débats puisqu’il est accusé par le gouvernement et l’ONU d’avoir repris le chemin de la rébellion depuis que sa candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour constitutionnelle ».
Et Le Point et L’AFP de désinformer. Osant écrire sans vergogne que les FACA victorieuses des putschistes, auraient connu « la débandade de certaines forces armées, démunies et peu entraînées encore, et qui ont déserté en plusieurs points, selon des sources sécuritaires et onusiennes » (sic).
DES RENFORTS RUSSES EN CENTRAFRIQUE
La Russie envoie des soldats en Centrafrique. C’est dans ce contexte d’escalade des tensions et pour soutenir le gouvernement que « la Russie a envoyé plusieurs centaines d’hommes des forces régulières, et des équipements lourds » dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale. La nouvelle, qui n’était jusque-là qu’une rumeur, a été confirmée à l’AFP par Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain, sans préciser leur nombre exact ni la date de leur arrivée. « Les informations en provenance de ce pays suscitent une sérieuse inquiétude », a pour sa part déclaré le même jour à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans toutefois confirmer l’arrivée de renforts russes. « Pour l’heure, nous gardons silence sur ce sujet », a confié à l’AFP une porte-parole du ministère de la Défense russe.
C’est la suite logique des accords conclu fin 2017 entre Moscou et Bangui. La Russie qui avait débarqué « en force dans le pays en signant un accord de défense inédit, en livrant des armes et en dépêchant près de 300 conseillers militaires », auxquels s’ajoutent « plusieurs autres centaines de mercenaires qui ont servi en Syrie ou en Ukraine, dans la province sécessionniste du Donbass ». « Poutine n’a aucun complexe par rapport à ses engagements militaires à l’étranger et qu’il ne s’embarrasse pas des critiques quand il faut utiliser la force », commente avec dépit Le Point.
Les instructeurs russes, eux, se sont installés depuis 2018 « à une soixantaine de kilomètres de la capitale, dans le palais en ruines de Berengo, l’ex-demeure de sinistre réputation de l’ancien empereur Bokassa. Ils y entraînent les nouvelles recrues des FACA et font atterrir leurs avions sur l’ancienne piste qu’ils ont réparée, loin des 350 soldats français cantonnés à l’aéroport international de Mpoko ». Pis, pour Paris « qui ronge son frein en voyant la Russie faire main basse sur le pays : le conseiller sécurité du président Touadéra est désormais un Russe, Valery Zakharov, et ce sont ses hommes qui l’escortent à chaque déplacement. Un symbole ».
LE GROUPE WAGNER BETE NOIRE DES OCCIDENTAUX
En Centrafrique, des gardes privés (le fameux Groupe Wagner, bête noire des occidentaux d’Evgueni Prigozhin, un proche de Poutine) employés par des sociétés russes de sécurité assurent déjà la protection rapprochée du président Touadera, et des instructeurs forment les forces armées centrafricaines. Ainsi ce samedi, Touadera tenait meeting à Bangui : « le stade était surveillé par des soldats de la garde présidentielle. Mieux équipés et mieux formés, ces fidèles du président vêtus de treillis russes incarnent les espoirs du régime (comme disent les médias français) et de ses partisans ».
Les hommes de Wagner (un officier supérieur des Spetsnaz, les forces spéciales russes, étaient arrivé fin 2017. À Bangui, c’est Sewa Security Services, « filiale » de la société russe Wagner, qui « embauche des vétérans russes pour les projeter en Afrique comme à l’époque de l’Armée rouge. Une « guerre froide » nouvelle manière assumée par Moscou (…) où Moscou « cherche à étendre son influence, après le Moyen-Orient, au continent africain qui avait été abandonné après la chute de l’URSS ».
L’AXE MOSCOU-BANGUI
L’axe Moscou-Bangui commence début janvier 2018 « avec une livraison, la nuit, d’armes par un avion-cargo lliouchine 76, qui échappe à toute vérification des experts de l’ONU. Les livraisons se succèdent jusqu’en février : 6 200 fusils d’assaut Kalachnikov, 900 pistolets automatiques Makarov, 270 lance-roquettes RPG 7 et 20 canons antiaériens à tir rapide utilisés dans toutes les guerres civiles pour détruire l’ennemi à terre ». Un arsenal livré par les Russes qui débarquent dans la foulée avec leurs conseillers. Suit la participation en mai 2018 du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra au Forum économique international de Saint-Pétersbourg en tant qu’invité spécial de Vladimir Poutine. En août 2018, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou annonce pendant le forum militaire Armée 2018 à Koubinka, dans la région de Moscou, « qu’il vient de signer un accord de défense avec son homologue Marie-Noëlle Koyara. Des stagiaires de l’armée centrafricaine seront désormais formés dans leinstituts militaires russes.
En octobre 2019, Touadera est l’invité vedette du Sommet Russie-Afrique à Sotchi. Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait d’ailleurs profité de l’événement pour demander davantage d’aide militaire à son homologue russe, notamment des « armes lourdes ». « Nous croyons que les partenaires russes nous livreront aussi des moyens létaux […], des véhicules de combat, des mortiers et d’autres (pièces) d’artillerie nous permettant de faire monter en puissance nos forces de défense et de sécurité », avait-il affirmé.
Et il y a quelques semaines, le président centrafricain était reçu par Lavrov à Moscou (ce qui vaut un adoubement pour la présidentielle), puis à Sotchi par Poutine. Il en revient avec un don russe de 20 blindés pour les FACA …
KIGALI ENVOIE AUSSI DES TROUPES
Les Rwandais ont également envoyé plusieurs centaines d’hommes qui sont déjà sur le terrain et ont déjà commencé à combattre », a ajouté le porte-parole du gouvernement centrafricain, confirmant une information de Kigali. « Le déploiement est en réponse au ciblage du contingent des Forces de défense du Rwanda (RDF) sous la force de maintien de la paix de l’ONU par les rebelles soutenus par (l’ancien président) François Bozizé », a souligné dans la nuit le ministère rwandais de la Défense dans un communiqué. Ce ciblage idiot visait à réduire l’appui militaire de Kigali, qui irrite les occidentaux. C’est plutôt raté !
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